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Après les Français, des parlementaires italiens veulent se rendre en Crimée

Dix membres du parlement italien, appartenant au Mouvement 5 Étoiles, ont annoncé leur volonté de se rendre dans la péninsule de Crimée pour se rendre compte de la vie des citoyens et de la situation politique sur place.

Les 23 et 24 juillet, une délégation parlementaire française, dirigée par le Républicain Thierry Mariani, s'était rendue en Crimée afin d'y constater la situation, tant politique que sociale. Un exemple qui sera sans doute bientôt suivi par l'Italie. Une dizaine de parlementaires transalpins souhaitent en effet se rendre compte de l'évolution de la République de Crimée depuis qu'elle s'est séparée de l'Ukraine pour devenir un territoire Russe. C'est l'élu Manlio Di Stefano, qui a organisé ce déplacement.

Ces parlementaires font parti du Mouvement 5 Étoiles. Un parti eurosceptique et anti-conformiste, dirigée par l'ancien humoriste reconverti dans la politique Beppe Grillo. D'après Di Stefano, Alessandro Di Batista, de la Commission parlementaire pour les Affaires étrangères, serait à la tête de la délégation. L'élu explique également que les visiteurs ont reçu une invitation émanant du parlementaire russe Andrey Klimov, un membre de la Commission parlementaire pour les Affaires étrangères, au sein de la Douma criméenne.

Pour le Sénat italien, l'unique chambre du Parlement monocaméral du pays, cette visite n'est pas encouragée par l'institution. D'après une source au sein de la chambre, l'idée de la délégation rompt avec la politique parlementaire italienne et que les membres qui la composent savent qu'ils risquent de voir refuser l'accès à l'Ukraine. D'après cette source, les visiteurs ont tenté de trouver un accord avec Kiev pour rendre cette visite légale, mais que les pourparlers n'ont pas encore abouti.

Au terme de la visite de la délégation parlementaire française, un certain voile avait été levé sur les conditions dans lesquelles vivent les habitants de la péninsule de Crimée. Le Républicain Thierry Mariani, qui avait pris la tête de la délégation, avait ensuite affirmé que, selon son estimation, les criméens étaient libres et heureux. Il a ajouté que les sanctions visant la Russie n'avaient plus lieu d'être, au vue des bonnes conditions dans lesquelles évoluent les habitants de la République de Crimée.

A l'image des Français, les Italiens sont conscients que cette visite n'est pas sans danger : à peine de retour dans l'hexagone, Kiev a annoncé à Paris que l'Ukraine souhaitait mettre les membres de la délégation française en prison.

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