S'exprimant sur les ondes d'une radio allemande, Christian Schmidt a estimé que les barrages filtrant imposés par les agriculteurs français à la frontière franco-allemande n'était pas quelque chose de «normal».
Selon lui, tant la France que l'Allemagne sont dans le marché unique et celui-ci «doit être respecté».
Il a également fermement récusé les accusations de dumping social portées contre l'agriculture allemande qui bénéficierait de l'avantage offert par ses exploitations étendues et par la main d'oeuvre bon marché issue des pays d'Europe de l'Est. «Je conseillerais (...) à l'économie française de s'examiner elle-même et de ne pas regarder les autres» a-t-il ainsi fait remarquer dans une sortie peu diplomatique.
Autre sujet d'irritation, le plan d'aide promis par François Hollande qui consistera entre autre à un accord entre producteurs, industriels et distributeurs qui assurera un prix minimum pour le lait, favorisant ainsi de facto la production française.
Une mesure inacceptable pour la fédération allemande de l'industrie laitière qui a écrit à Bruxelles pour dénoncer ce qu'elle estime être une violation des règles européennes de concurrence.
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D'autant que la filière lait allemande ne se porte pas bien non plus, touchée de plein fouet par les conséquences de l'embargo russe sur les produits alimentaires, la baisse de la demande en produits agricoles en Chine et la pression de la grande distribution.
A noter que de façon plus discrète, des manifestations d'agriculteurs ont eu lieu également dans le nord de l'Allemagne et que Berlin a réclamé auprès de Bruxelles une aide financière pour soutenir sa filière souffrante.