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Sergueï Lavrov et Staffan de Mistura tiennent une conférence de presse conjointe à Moscou

Après leur entretien sur la situation actuelle en Syrie, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, tiennent une conférence de presse, ce 20 avril, à Moscou.

Vendredi 20 avril

Staffan de Mistura souhaite que l'OAIC puisse faire son travail en Syrie. «Il est important que nous puissions tourner la page de cette attaque chimique présumée», a-t-il déclaré.

Staffan de Mistura s'est montré rassuré que le mécanisme de baisse des tensions entre les forces militaires américaines et russes ait fonctionné. 

«Cela a beaucoup d'importance, parce que cela limite le danger que les choses puissent empirer, dans un moment où les tensions politiques sont fortes», a-t-il fait valoir.

«Ma priorité est de faire baisser la température», a expliqué l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, notant que la possibilité de complications majeures existait.

«Le plus gros problème c'est que certains pays donateurs ne sont pas intéressés par le fait de fournir de l'aide, à partir du moment où ils ont perdu l'opportunité d'en tirer quelques dividendes politique ou militaire», a déclaré Sergueï Lavrov, ajoutant que Moscou espérait que l'ONU ne fermerait pas les yeux sur les besoins du peuple syrien et agirait en accord avec son mandat.

Le diplomate a en outre souhaité une présence accrue de l'ONU en Syrie, ce qui permettrait à l'organisation de ne pas dépendre de sources qui proviennent en général «d'ONG douteuses, financées par des gouvernements qui sont les ennemis de Damas».

Le chef de la diplomatie russe a fait part de son inquiétude quant au fait que les forces d'opposition en Syrie ont demandé à la France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis de poursuivre leur offensive militaire dans tout le pays.

«C'est totalement inacceptable», a-t-il lancé.

Le ministre russe des Affaires étrangères a insisté sur le fait qu'une solution à la crise syrienne ne pouvait être dirigée que par les Syriens eux-mêmes et qu'elle devrait se baser sur le choix du peuple syrien.

«Toute tentative d'utiliser une solution militaire sera très préjudiciable pour la Syrie elle-même et pour la stabilité régionale», a-t-il prévenu.

Sergueï Lavrov a déclaré que l'attaque occidentale en Syrie avait été faite sous un prétexte fabriqué, en violation du droit international.

«Ce qui est arrivé le 14 avril n'était pas seulement une réponse à une attaque chimique présumée, c'était une frappe qui visait également les pourparlers de Genève», a-t-il affirmé.