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L'OIAC confirme qu'une équipe de l'ONU a essuyé des tirs à Douma, la mission retardée par sécurité

En Syrie, l'enquête sur l'attaque chimique présumée a été retardée après qu'une équipe de sécurité de l'ONU se soit retrouvée sous le feu d'armes légères. L'OIAC travaille avec la police militaire russe pour évaluer la sécurité de ses équipes.

La mission d'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à Douma, en Syrie, a été retardée après qu'une équipe de sécurité de l'ONU, partie en reconnaissance sur le site de l'attaque chimique présumée, a été visée par des «tirs d'armes légères» le 17 mars.

«[L'équipe] s'est trouvée sous le feu d'armes légères et un explosif a été déclenché», a déclaré le directeur général de l'OIAC Ahmet Uzumcu dans un communiqué le 18 avril. Un officier de sécurité syrien a été blessé lors d'un échange de tirs qui a suivi l'incident, selon un communiqué de l'armée russe. Aucun élément ne permet, pour l'instant, de savoir qui était derrière cette embuscade. Après l'incident, l'équipe de sécurité a décidé de retourner à Damas.

«Cet incident met à nouveau en évidence l'environnement extrêmement instable dans lequel la mission d'enquête doit travailler et les risques de sécurité auxquels notre personnel est confronté», a fait savoir le directeur général de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, dans le communiqué.

«Nous ne savons pas quand la mission pourra être déployée à Douma», a-t-il ajouté, précisant que les enquêteurs se rendraient sur place dès que l'agence de sécurité de l'ONU leur aura donné son feu vert.

Washington et le Royaume-Uni avaient auparavant accusé Damas et Moscou de tenter d'empêcher l'équipe de l'OIAC d'atteindre Douma. Cependant, la déclaration publiée par l'OIAC n'a fait aucune mention, quant à elle, de cette soi-disant interférence des gouvernements russe et syrien. En fait, l'OIAC a même assuré qu'elle travaillait en étroite collaboration avec la police militaire russe pour examiner la situation en matière de sécurité à Douma.

L'attaque chimique présumée de Douma le 7 avril, avait déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques inédit. Bachar el-Assad, pointé du doigt comme responsable par les pays occidentaux, a démenti toute implication. 

Il ne s'agit pas du premier incident de sécurité à avoir un impact sur la mission de l'OIAC. En effet, l'arrivée de l'équipe à Damas avait été retardée, le 14 avril, après les frappes occidentales sur la Syrie.

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