Selon un journaliste de l'AFP, la djihadiste française Djamila Boutoutaou, 29 ans, a été condamnée le 17 avril à la prison à perpétuité pour appartenance au groupe Etat islamique par la Cour pénale centrale de Bagdad.
Djamila Boutoutaou, qui a comparu dans un box grillagé en bois, vêtue d'une tunique rose et d'un foulard marron, a expliqué qu'elle était d'origine algérienne et qu'elle s'était «convertie à l'islam alors qu'elle était chrétienne». Elle a affirmé être partie de France avec son mari «qui était chanteur de rap».
«Nous sommes venus à Istanbul en vacances, et c'est en arrivant en Turquie que j'ai découvert que mon mari était un djihadiste. Il a été contacté par un homme nommé al-Qourtoubi qui nous a emmené mes enfants et moi vers un endroit où nous nous sommes cachés dans une cave», a-t-elle encore raconté.
La famille a ensuite vécu dans le califat auto-proclamé de l'Etat islamique qui s'étendait entre la Syrie et l'Irak.
Djamila Boutoutaou a déclaré à la cour que son «fils Abdallah [avait] été tué dans un bombardement».
Au cours des derniers mois, plusieurs dizaines de ressortissantes turques ont été condamnées à la peine de mort en vertu de la loi antiterroriste irakienne. Une Allemande a également été condamnée à la peine capitale. Cette loi permet d'inculper des personnes qui ne sont pas impliquées dans des actions violentes mais sont soupçonnées d'avoir aidé Daesh et prévoit la peine capitale pour appartenance à des groupes djihadistes, même pour des non combattants.
Une autre Française, Melina Boughedir, 27 ans, avait été condamnée en février à sept mois de prison, non pas au titre de la loi sur le terrorisme mais sur l'accusation de séjour illégal en Irak. Elle sera rejugée prochainement à Bagdad pour appartenance à un groupe djihadiste.