Des milliers de manifestants palestiniens ont à nouveau convergé vers la frontière entre Gaza et Israël, ce 13 avril, pour le troisième vendredi consécutif. Très rapidement, le mouvement de protestation s'est mué en de violents affrontements causant la mort d'un Palestinien.
Selon le ministère local de la santé, Islam Herzallah, agé de 28 ans, a été atteint par des tirs israéliens à l'est de la ville de Gaza et a succombé à ses blessures une fois admis à l’hôpital. Ce nouveau décès porte désormais à 34 le nombre de Palestiniens tués au cours des deux dernières semaines.
Dès la matinée, des milliers de manifestants avaient commencé à se rassembler dans différents endroits le long de la barrière de sécurité séparant les territoires israélien et palestinien. L'AFP avait initialement rapporté que deux manifestants avaient été blessés, «apparemment» par des tirs israéliens, alors qu'ils se trouvaient dans un groupe de Palestiniens qui brûlaient des pneus près de la clôture à l'est de la ville de Gaza. Non loin, un drapeau israélien était placé sur le sol pour que les manifestants le piétinent.
Manifestation palestinienne de masse, Israël inquiet
Les protestations, entamées le 30 mars dernier, posent un défi aux forces israéliennes, qui ont rejeté les critiques sur leur recours à des balles réelles, en expliquant que leurs règles d'engagement étaient nécessaires et ne changeraient pas. Ce 13 avril, les organisateurs ont appelé les manifestants à brûler des drapeaux israéliens et à hisser des drapeaux palestiniens.
Baptisé «La marche du retour», le mouvement de protestation palestinien a été lancé le 30 mars. Il prévoit des rassemblements et des campements durant six semaines près de la frontière avec Israël pour réclamer le «droit au retour» de quelque 700 000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël, le 14 mai 1948.
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