La Russie a appelé ce 12 avril les Occidentaux à «réfléchir sérieusement aux conséquences» de leurs «menaces» de frapper la Syrie en réponse à une attaque chimique présumée qu'ils imputent à Damas, assurant que Moscou ne voulait pas d'«escalade».
«Nous appelons tous les membres de la communauté internationale à réfléchir sérieusement aux conséquences possibles de telles accusations, menaces et actions planifiées» à l'encontre du gouvernement syrien, a expliqué Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe lors d'une conférence de presse, ajoutant que la Russie ne pouvait pas supporter ces «accusations mensongères».
Les capitales occidentales doivent «revenir dans le cadre du droit»
«Personne n'a donné le droit aux dirigeants occidentaux de s'attribuer le rôle de gendarmes du monde ; à la fois d'enquêteur, de procureur, de juge et de bourreau», a également signalé Maria Zakharova, espérant que les capitales occidentales «auront assez de sagesse pour revenir dans le cadre du droit et régler ensemble les problèmes existants, comme cela est prévu par la Charte des Nations unies».
Les Occidentaux, Washington en tête, ont menacé Damas de frappes imminentes après une attaque chimique présumée début avril sur la ville de Douma, qu'ils imputent à Bachar el-Assad, ce qu'il dément.
La Russie a de son côté dénoncé un «prétexte» utilisé pour lancer une opération militaire contre son allié, avertissant qu'elle abattrait tout missile lancé contre la Syrie.