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La Ghouta orientale libérée à 90%, Lavrov entrevoit un retour à la normale dans un «avenir proche»

La banlieue de la capitale syrienne contrôlée par les combattants armés est en passe d'être «entièrement nettoyée des éléments terroristes», selon Moscou, qui précise avoir déjoué une vague d'attaques suicides visant les bus évacuant les civils.

L'intervention de l'armée syrienne, qui poursuit sa progression dans la Ghouta orientale, a permis de libérer près de 90% de l'enclave, selon le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

«En conséquence de cette opération antiterroriste qui se termine dans la Ghouta orientale, cette banlieue de la capitale syrienne est presque entièrement nettoyée des éléments terroristes et extrémistes», a-t-il ainsi déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou le 29 mars, à l'issue d'une rencontre avec l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.

Le chef de la diplomatie russe a fait part de son optimisme de voir la vie revenir à la normale dans la banlieue dans «un avenir proche», assurant que la majorité des rebelles avait été évacuée.

48 ceintures explosives saisies : les bus de civils visés

Un peu plus tôt dans la journée, Staffan de Mistura a rencontré le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou qui a lui aussi assuré que les gens allaient pouvoir rentrer chez eux et «reprendre une vie normale» dans la Ghouta. Le ministre a précisé que depuis le début de l'évacuation, plus de 130 000 personnes et près de 11 000 combattants armés ont quitté l'enclave via les couloirs humanitaires.

Une opération lors de laquelle l'armée russe a déjoué des dizaines d'attentats suicides visant des bus de civils, selon Sergueï Choïgou, qui a expliqué que pas moins de 48 ceintures explosives avaient été saisies ces trois derniers jours. «Il y a quatre jours, nous avons appris qu'une provocation impliquant des ceintures explosives était en préparation. Des kamikazes étaient censés s'asseoir dans les les bus avec les réfugiés. Malheureusement, cette information s'est révélée exacte», a déclaré le ministre russe de la Défense.

En avril 2017, les djihadistes avaient fait exploser un bus remplis de civils qui quittaient les villes et villages occupés par les rebelles près d'Alep, tuant plus de 100 personnes, dont des dizaines d'enfants et en en blessant encore davantage.

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