Dans un bandeau, la télévision officielle syrienne le qualifiait de «journaliste des Forces de Défense Nationale (FDN)» et expliquant qu'il était mort «alors qu'il couvrait des affrontements dans le secteur de Jobar». Taher al-Ajlani travaillait alors pour la radio Sham FM en tant qu'envoyé spécial à Jobar.
C'est dans ce secteur des quartiers Est de Damas que l'homme a trouvé la mort. Jobar est une zone majoritairement contrôlée par les groupes rebelles, ainsi que par la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front al-Nosra. Ce quartier, qui est le théâtre de violents affrontements, est encerclé par les forces pro-gouvernementales, notamment les FDN.
La mort du journaliste a également été annoncée par l'agence de presse officielle Sana. L'agence a expliqué qu'il couvrait des combats opposant les forces pro-gouvernementales à «des organisations terroristes takfiries (extrémistes sunnites). Selon l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH), le journaliste était «régulièrement intégré [dans les unités] des FDN [...] lors des batailles».
Le secteur de Jobar a été pris par les groupes rebelles en janvier 2013. Cette zone, considérée comme un verrou stratégique pour l'accès au centre de Damas, est sujette à des offensives répétées des forces loyalistes depuis 2014.