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Le bourreau de «Jihadi John» aurait fui Daesh, craignant pour sa vie

Bourreau notoire de l’Etat islamique, ce britannique connu sous le nom de Jihadi John est apparu dans plusieurs vidéos d’exécution. Il aurait fui le territoire contrôlé par Daesh. Il craignait que sa publicité lui coûte la vie.

Mohammed Emwazi, d’origine koweïtienne, s’est révélé être un des terroristes britanniques les plus tristement célèbres. Recherché mort ou vif, il est l’auteur de l’exécution des travailleurs humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning et des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff. Sa notoriété sanglante, filmées lors de mises en scène horribles qui ont secoué le monde, s’est apparemment retournée contre lui. Daesh serait en effet en train de traquer son bourreau, selon The Mirror.

D’après le journal britannique, Emwazi est terrifié que des djihadistes «jaloux» le tuent. De plus, Emwazi se méfierait des forces spéciales américaines qui le chassent aussi.

«Si Daesh sent qu’il n’est plus utile pour eux, ils le laisseront tomber comme une pierre, voire pire», a confié une source à The Mirror. «Ainsi, c’est possible qu’il subisse le même sort que ses victimes», a ajouté la source.

Jihadi John aurait fui en Syrie vers un groupe djihadiste moins connu pour se mettre au vert. Cependant, une source du renseignement américain a révélé au Sunday Express qu’il se cacherait en réalité en Libye.

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L’identité de Jihadi John a été révélée par les journalistes du Washington Post Souad Mekhennet et Adam Goldman en février dernier, après des mois de spéculation. Les autorités britanniques et américaines doivent encore confirmer si Jihadi John est vraiment Mohammed Emwazi.

Emwazi qui a déménagé du Koweït vers le Royaume-Uni à l’âge de six ans vient de l’ouest de Londres. Il a fréquenté l’Académie Quintin Kynaston où il a étudié la programmation informatique. A l’âge de 26 ans, il est arrivé en Syrie en 2012 pour lutter au côté des djihadistes.

Dans ses vidéos d’exécution, Jihadi John a tenté de dissimuler son identité en se couvrantde noir de la tête aux pieds. Malgré cela, plusieurs indices démontraient qu’il était bien un étranger. Sur les vidéos, on l’entend parler avec un accent de Londres. En mars dernier, la mère d’Emwazi aurait reconnu la voix de Jihadi John comme celle de son fils.

En septembre dernier, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé que l’identité de Jihadi John était connue, mais pas révélée pour des raisons de sécurité.

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