Matteo Renzi, le leader du Parti démocrate (PD) italien, a convoqué la presse le 5 mars à 18h pour annoncer sa démission. «[Le PD a subi] une défaite claire et évidente [et] il est évident dans ces conditions que j'abandonne la direction du parti», a-t-il déclaré, en précisant qu'il ne se représenterait pas lors du prochain congrès.
Au lendemain des élections législatives en Italie, le verdict des urnes a été sans appel pour le parti de centre-gauche dont l’ancien Premier ministre Matteo Renzi était jusqu'alors le secrétaire. Il n'a en effet récolté que 18,7% des voix.
L'agence de presse italienne Ansa avait révélé cette décision dans la matinée. Dans l'immédiat, le porte-parole de Matteo Renzi n'avait toutefois pas encore confirmé l'information, ayant tweeté que cela «ne leur semblait [pas] être le cas».
Le porte-parole a ensuite tweeté que Matteo Renzi s'exprimerait à 17h.
Les résultats partiels montrent la percée de la formation antisystème Mouvement 5 étoiles (M5S), qui devient le premier parti du pays avec un score de 31%. La coalition de droite représentée par Forza Italia et qui comprend Silvio Berlusconi, la Ligue de Matteo Salvini et le petit parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), obtient, elle, 37% des voix.
Le Mouvement 5 étoiles revendique le droit de gouverner
Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles, a pour sa part revendiqué le droit de former un gouvernement.
«Nous avons la responsabilité de donner un gouvernement à l'Italie [...] Nous sommes une force politique qui représente le pays tout entier, ce que je ne peux pas dire des autres formations, cela nous projette inévitablement vers le gouvernement du pays», a déclaré le jeune leader de 31 ans lors d'une conférence de presse à Rome.
De son côté, le dirigeant de la Ligue (parti dominant en nombre de voix la coalition de droite, qui a elle-même remporté les élections) a également estimé que sa formation avait le droit de gouverner.
Qualifiant l'euro d'erreur, le leader du parti anti-immigration s'est néanmoins voulu rassurant : «Les marchés n'ont rien à craindre.»