Le Centre russe de réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que quatre civils tentant de fuir les combats dans la Ghouta orientale avaient trouvé la mort le 28 février après avoir été touchés par des tirs de combattants du groupe djihadiste Jaych al-Islam. Les victimes tentaient de quitter la zone à travers le couloir humanitaire.
Selon cette même source, des «civils désespérés» auraient ensuite tué trois combattants lors d'affrontements.
Le général Vladimir Zolotoukhine, porte-parole du Centre russe de réconciliation en Syrie, a une nouvelle fois accusé les groupes de rebelles islamistes implantés dans la Ghouta orientale d'empêcher les civils de fuir et de saboter les tentatives d'opération humanitaire sur place.
D'après le responsable, les rebelles islamistes refuseraient de laisser passer les civils par le corridor humanitaire, même contre de l'argent. En outre, Vladimir Zolotoukhine a accusé les rebelles de confisquer les voitures des habitants «à leurs propres fins», de créer une pénurie de nourriture et de médicaments pour les civils, et d'interdire l'utilisation de la radio, de la télévision et des téléphones portables.
En plus d'empêcher les civils de fuir, les groupes armés présents dans la Ghouta, parmi lesquels on retrouve plusieurs organisations terroristes telles que Fatah al-Cham (alias Front al-Nosra, lié à al-Qaïda), refusent toujours d'observer le cessez-le-feu.
Depuis l'introduction, le 27 février, d'une trêve humanitaire quotidienne de cinq heures visant à éviter les pertes civiles, la population n'a toujours pas réussi à fuir la zone de conflit à cause des combats permanents.
Région à la fois urbaine et agricole située en banlieue de Damas, la Ghouta est le dernier bastion islamiste dans cette région. Un territoire d'où les différents groupes armés effectuent des bombardements récurrents sur Damas, faisant de nombreuses victimes civiles.
Le 23 février dernier, les groupes rebelles de la Ghouta avaient signalé clairement leur refus de toute évacuation des civils de la zone, allant même jusqu'à proclamer qu'un déplacement forcé de population constituait à leurs yeux un «crime de guerre».