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«Il faut discuter avec Bachar et les Russes», Raffarin appelle au dialogue pour la paix (VIDEO)

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a rappelé au micro de RTL que la France était «partie prenante» dans le conflit syrien et a appelé au dialogue avec «les différents belligérants» : notamment Bachar el-Assad et la Russie.

Lors d'une interview accordée à la radio RTL le 28 février, Jean-Pierre Raffarin a appelé au dialogue avec le président syrien Bachar el-Assad et la Russie pour résoudre le conflit syrien.

L'ancien Premier ministre a rappelé que, selon lui, la France était «partie prenante» dans le conflit syrien et qu'elle s'était engagée dans ce combat «contre le djihadisme» et «contre l'extrémisme islamique». Jean-Pierre Raffarin ajoute : «Ce combat a été mêlé à un autre combat qui était la légitimité de Bachar el-Assad.» Puis il précise : «On voit bien que les Russes qui ont soutenu notre combat contre le djihadisme, ne le soutiennent pas contre Bachar el-Assad.»

Quel est notre combat dans cette affaire ? La fin de Bachar ? Ou la paix ?

Jean-Pierre Raffarin, qui a créé la fondation pacifiste Leader pour la paix, prévient : «Il n'y a pas d'issue s'il n'y a pas un dialogue [...] et donc, il faut discuter avec Bachar et les Russes.» Et il préconise : «Je pense que les Russes ont quand même les moyens de le convaincre [...] Je pense que les Russes ont un pouvoir sur lui qui reste très fort. Il faut forcément mettre autour de la table les différents belligérants.»

L'ancien sénateur de la Vienne a martelé à plusieurs reprises : «Quel est notre combat dans cette affaire ? Est-ce-que c'est la fin de Bachar ? Ou est-ce que c'est la paix ? C'est ça, la vraie question. Moi je pense que c'est la paix.»

«Réintroduire Bachar» ? «Pas inenvisageable», selon Raffarin

A la question, posée par la journaliste Elisabeth Martichoux, de savoir s'il «faut réintroduire Bachar dans le jeu», Jean-Pierre Raffarin ne se dérobe pas et répond : «Je pense que ce n'est pas inenvisageable pour un certain temps sur une durée limitée. [...] Mais de toute façon, si on veut la paix, il faut parler avec lui. [...] Aujourd'hui, nous sommes partie prenante de cette guerre et donc, nous ne sommes pas innocents de ce qui s'y passe.»

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