La loi a été adoptée à l’unanimité, après trois jours de débats sur la question, rapporte l’agence AFP. 174 membres du parlement ont voté pour ce texte, tandis que dix se sont abstenus. Le président du Parlement Mohamed Ennaceur a salué cette décision en jugeant l’événement «historique».
L’adoption de la loi est liée à l’attentat terroriste survenu dans la ville de Sousse, où un terroriste sous l’apparence d’un touriste avait fait irruption sur la plage de l’Hôtel Impérial Marhaba et avait ouvert le feu sur les vacanciers. A l’issue de cet incident, 38 personnes ont été tuées, et 40 blessées. La répartition géographique des victimes comprend, en dehors de 30 Anglais, des touristes venus de Belgique, d’Irlande, d’Allemagne, du Portugal et de Russie. Le terroriste, un étudiant tunisien âgé de 21 ans, a été tué sur place. C’est Daesh qui a revendiqué l’attaque.
A son tour, des organisations sociales et de défense des droits de l’homme se sont prononcées contre la décision des parlementaires. «Une telle loi représente une vraie menace pour les droits et les libertés en Tunisie», a souligné la représentante de l’organisation Human Rights Watch en Tunisie Amna Guellali.
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