Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé ce 20 février que «dans les prochains jours et de façon beaucoup plus rapide, le siège du centre de la ville d’Afrine [allait] commencer» devant les députés de son parti, au Parlement.
«Comme nous agissons pour éviter de mettre en danger nos forces de sécurité et en tenant compte des civils, il peut sembler que nous avançons lentement», a affirmé le président turc. «Mais personne ne doit oublier ce fait : nous n’y sommes pas allés pour détruire et brûler ce qui est devant nous. Nous y sommes pour créer un environnement sécurisé et vivable pour les centaines de milliers de [Syriens] qui vivent chez nous», a-t-il ajouté en référence aux plus de trois millions de réfugiés syriens ayant gagné la Turquie pour fuir la guerre civile.
La veille, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, cité par l'agence officielle turque Anadolu, avait menacé Damas en cas de soutien aux forces kurdes : «Si le régime entre dans la région d'Afrin pour la débarrasser du PKK, des YPG [Unités de protection du peuple kurdes, entité considérée comme terroriste par Ankara], il n'y a pas de problème. S'ils viennent pour protéger les YPG, alors personne ne pourra arrêter la Turquie et les soldats turcs.»
Cette déclaration intervient un mois jour pour jour après le début de l'opération «Rameau d'olivier», lancée par la Turquie le 20 janvier dernier afin de contenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition arabo-kurde dominée par les YPG kurdes, et d'empêcher la formation de tout ce qui pourrait ressembler à un territoire administré par des Kurdes à sa frontière.