Malgré le recul de Daesh, la Syrie est toujours bel et bien en proie aux luttes territoriales. Dans ce cadre, Damas serait prête à apporter son soutien aux forces kurdes qui essuient une opération militaire turque d'envergure depuis le 20 janvier dans la région d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.
Selon Badran Jia Kurd, conseiller dans l'administration kurde implantée dans le nord de la Syrie, cité par l'agence de presse Reuters, un accord aurait en effet été trouvé avec le gouvernement syrien le 18 février pour que des forces pro-Damas soient déployées à Afrin afin de repousser l'offensive turque.
Le responsable kurde a précisé que le consensus atteint était uniquement militaire, mais que des discussions avec Damas auraient lieu plus tard. Selon lui, les forces syriennes devraient être déployées à des postes frontaliers et devraient entrer dans la région d'Afrin dans les jours qui viennent. Plusieurs jours avant cet accord présumé, les Kurdes avaient déclaré qu'ils n'étaient pas opposés à une intervention syrienne à Afrin.
Considérés comme terroristes par Ankara, les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) sont par ailleurs alliés d'un autre membre de l'OTAN, les Etats-Unis, qui mènent une offensive contre Daesh sur le territoire syrien sans l'accord de Damas.
Recep Tayyip Erdogan, dont l'armée pilonne Afrin depuis près d'un mois, aidée au sol par des groupes de rebelles dont l'Armée syrienne libre, a fait savoir qu'il ne comptait pas s'arrêter là, affirmant vouloir poursuivre l'opération militaire contre les Kurdes à Idlib.