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Le Canada rappelé à l'ordre sur les inégalités dont est victime la population autochtone

Le Comité des droits de l'homme de l'Onu a pointé du doigt le gouvernement canadien jeudi sur les inégalités frappant les populations autochtones, les violences faites aux femmes et les détentions abusives de réfugiés ou d'immigrants.

C’est un comité des Nations unies composé d'experts indépendants, qui a examiné le respect des obligations imposées par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Et les conclusions de cette études ne sont guère brillantes pour la Nation à la feuille d’érable : il est en effet recommandé à l'Etat canadien, en concertation avec les populations amérindiennes, de renforcer les politiques pour leur «fournir les besoins essentiels (...) les services de soins aux familles et aux enfants», et de protéger leurs langues.

Le Comité des droits de l'Homme épingle aussi les discriminations dont sont victimes les femmes autochtones et leurs enfants, notamment dans leur accès à l’emploi.

Le Canada doit faire de sérieux efforts dans le phénomène de disparitions et de meurtres non expliqués de femmes, qui représente près de 1.200 femmes autochtones disparues ou assassinées entre 1980 et 2012, soit trois à quatre fois plus, en proportion, que dans le reste de la population.

Seuls le Canada, et trois autres pays (Australie, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande) ont voté contre la déclaration de l'Onu sur les droits des peuples autochtones de 2007, alors que les Amérindiens, Inuits et Métis représentent 4,3% de la population canadienne (1,4 million de personnes).