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L'université d'Oxford offre 15 minutes supplémentaires aux examens pour favoriser les étudiantes

Dans la prestigieuse université d'Oxford, une nouvelle expérimentation a été introduite qui vise à réduire les disparités entre les filles et les garçons : pour que les étudiantes réussissent mieux, le temps imparti pour les examens a été allongé.

Depuis l'été 2017, le département de mathématiques et de sciences informatiques de l'université d'Oxford au Royaume-Uni a décidé d'allonger de 15 minutes le temps imparti aux étudiants et aux étudiantes pour passer leurs examens en toute quiétude.

L'objectif affiché par la prestigieuse faculté est de réduire les écarts de notes entre les garçons et les filles : en moyenne, deux fois plus d'hommes que de femmes obtiennent leur diplôme en mathématiques avec la meilleure mention, or, selon un article paru dans le Sunday Times, il a été remarqué que les étudiantes avaient de meilleurs résultats quand elles disposaient d'un délai supplémentaire. Elles souffriraient en effet davantage du stress que les garçons, ce qui aurait pour conséquence de les désavantager.

Le département de mathématiques et de sciences informatiques a donc décidé de pérenniser le test de l'été 2017 et d'octroyer 105 minutes à tous leurs étudiants sans distinction de sexe pour répondre à leurs questions d'examen, contre les 90 minutes qui prévalaient auparavant.

Un porte-parole de l'université d'Oxford a estimé que ce changement de modalité d'examen permettait de réduire «les effets non-désirés dus au stress.» Ce dernier a également jugé «certains progrès restaient à accomplir» en la matière, mais que l'expérience «serait continuellement étudiée pour voir si elle continue à porter ses fruits sur le long terme.»

Une initiative similaire avait déjà été testée

Pionnière dans ce domaine, l'université d'Oxford avait déjà introduit une mesure similaire en juin 2017. Le département d'histoire avait à l'époque remplacé un examen sur table (avec un temps limité pour répondre) par un devoir à préparer chez soi. Un document interne expliquait alors : «Comme les femmes et les hommes ont des performances plus égales pour les devoirs faits à la maison, l'idée est de remplacer l'examen en temps limité par un examen à faire à la maison.»

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