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Paris appelle Ankara à cesser son offensive contre les Kurdes syriens

Le 21 janvier, le ministre français des Armées, Florence Parly, a appelé la Turquie à cesser ses opérations contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe terroriste Etat islamique.

Florence Parly, ministre des Armées, a fait une déclaration le 21 janvier sur France 3 à propos de l'opération turque actuellement en cours en Syrie : «Il faut que nous revenions à l'essentiel, c'est la lutte contre le terrorisme et tous ces combats, notamment ceux qui ont lieu en ce moment de façon terrible en Syrie dans la poche d'Idlib ou ailleurs, doivent être arrêtés.»

Le ministre a ajouté que cette opération pourrait «détourner les forces combattantes kurdes, qui sont aux côtés et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial [contre le terrorisme].»

Il me semble que la préoccupation du président Erdogan ce sont les forces kurdes turques

«Ce sont les forces kurdes syriennes dont il s'agit, ne l'oublions pas, et il me semble que la préoccupation du président [turc Recep Tayyip] Erdogan ce sont les forces kurdes turques», a-t-elle précisé.

Dans un communiqué, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay a déclaré : «La France est attentive à la sécurité de la Turquie, de son territoire  et de ses frontières. [...] Elle appelle les autorités turques à agir avec retenue dans un contexte difficile où la situation humanitaire se détériore dans plusieurs régions de Syrie en conséquence des opérations militaires qui y sont menées par le régime de Damas et ses alliés»

Jean-Luc Mélenchon a-t-il été entendu ?

Le 20 janvier, le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon appelait à une réaction de la part de l'Elysée sur le dossier d'Afrin, en ces termes : «Macron ne peut laisser Erdogan attaquer les Kurdes.»

Selon les informations de l'AFP, le 21 janvier, le président syrien Bachar el-Assad dénonce également l'offensive turque  et accuse Ankara de soutenir le «terrorisme».

Cité par l'AFP, le président turc a pour sa part déclaré que quiconque manifesterait contre l'offensive d'Ankara en Syrie en «paierait le prix».

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