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Canada : voile découpé d'une écolière ? La police affirme que c'était une fake news

Une fillette de 11 ans avait suscité des réactions émues au Canada, dont celle du Premier ministre Justin Trudeau, en assurant avec aplomb qu'un agresseur lui avait découpé son voile. Une dénonciation qui s'avère fausse selon la police de Toronto.

Un mensonge qui aura dupé le Canada. Une fillette de onze ans, Kwawlah Noman, aurait réussi à tromper la police, ses enseignants et jusqu'au Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Elle avait en effet dénoncé l'acte d'un agresseur qui lui aurait découpé son voile, une accusation totalement fausse, a fait savoir la police de Toronto le 15 janvier.

«Après une enquête minutieuse, la police a déterminé que les événements rapportés [...] ne se sont pas produits. L'enquête est close», a sèchement annoncé la police de la ville, après avoir interrogé plusieurs habitants des abords de l'école primaire fréquentée par Kwawlah Noman, et visionné les images des caméras de surveillance.

Avec son récit sur toutes les télévisions, la jeune écolière avait suscité le 12 janvier une vive émotion dans le pays. 

Elle avait raconté qu'en allant à l'école à pied avec son frère, un inconnu avait découpé son hijab avec des ciseaux avant de prendre la fuite.

La police de Toronto avait aussitôt dressé le portrait robot de l'agresseur présumé et ouvert une enquête pour «crime haineux». Le Premier ministre Justin Trudeau avait fermement condamné l'attaque présumée, comme d'autres responsables politiques.

«Je pense de tout cœur à Khawlah Noman, qui a lâchement été attaquée ce matin à Toronto. Le Canada est un pays ouvert et accueillant. Les attaques de ce genre ne peuvent pas être tolérées», avait tweeté Justin Trudeau.

Un message qu'il n'avait toujours pas supprimé le 16 janvier après que cette agression se soit avérée montée de toutes pièces.

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