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OSCE en Ukraine : Rétablir la stabilité et la paix exige volonté et patience de la part de tous

Petro Porochenko a annoncé que Kiev va retirer ses armes de l’Est du pays dans quelques jours. Cette déclaration intervient après un accord sur le retrait des armes conclu entre Kiev et les régions de l’Est, supervisé par l’OSCE et la Russie.

Mardi, le Groupe de contact sur le conflit ukrainien a conclu un accord sur le retrait progressif de toute l’artillerie dont le calibre est inférieur à 100 mm.

Les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont déjà terminé le retrait des chars et véhicules blindés de la ligne de contact.

Plus tôt dans la journée, le président ukrainien a annoncé lors de sa visite dans la région de Lougansk avoir demandé à ses représentants «de signer avec l’OSCE et la Russie [qui fait partie du groupe de contact] un accord qui garantira une zone tampon démilitarisée de 30 kilomètres le long de la ligne de front et le retrait des chars, et de l’artillerie […]».

Alexander Hug, directeur-adjoint de la mission spéciale de l'OSCE en Ukraine a répondu aux questions de RT, et a souligné que dorénavant, les deux partis doivent faire preuve de volonté au cours du processus.

 «Rétablir la stabilité et promouvoir la paix est un processus de longue haleine qui exige de la volonté de la part de toutes les personnes impliquées. L’accord conclu hier par le groupe de contact représente une nouvelle étape, et le retrait d’armes de ce calibre – non mentionné dans les accords de Minsk – est l’expression de la volonté des deux partis, qui doit maintenant se traduire dans les faits pour mettre en œuvre complètement ce qui a été discuté à Minsk», a détaillé Alexander Hug.

Il a aussi confirmé qu’aujourd’hui les combats dans certaines zones tout le long de la ligne de contact se poursuivent. «Dans ces zones de combat nous constatons la présence d’artillerie lourde, ce qui est une violation des accords de Minsk».

C’est seulement lorsque «le cessez le feu, puis le retrait» seront effectifs, et seulement dans cet ordre, que la paix sera possible, a expliqué le représentant de l’OSCE. D’après lui, il n’y a pas suffisamment de confiance entre les deux belligérants pour que cela fonctionne.