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Les New-Yorkais seraient-ils plus généreux avec les drogués qu'avec les pères de famille ?

Un farceur a mené une drôle d'expérience à New-York. Déguisé en sans-abri, tantôt drogué, tantôt père de famille, Coby Persin s'est filmé en train de faire la manche. Et surprise, c'est le «sans-abri drogué» qui a reçu le plus de dons !

L'activiste américain Coby Persin voulait mener une «expérimentation sociale» selon ses propres mots. Il n'a pas été déçu du résultat !

Premier round : le farceur, déguisé en clochard, fait la manche dans une rue de New-York en se faisant passer pour un toxicomane en manque. Sale, pieds nus, capuche rabattue sur la tête, on le voit tenir une pancarte indiquant: «Sans-abri a besoin d'argent pour se payer drogue, shit et alcool». Une entrée en matière qui séduit les Américains qui s'arrêtent régulièrement pour lui venir en aide, et permet au farceur de réunir en moins d'une heure une coquette petite somme. On voit d'ailleurs dans la vidéo que Coby est encouragé par de jeunes hommes qui lui lancent des «Allez tiens le coup mec !» ou encore «Je vais aller t'acheter une grosse bouteille».

Deuxième round: même rue, même clochard sale, mais cette fois-ci Coby est accompagné d'une petite-fille qui est couchée sur le trottoir à ses côtés. Sur sa pancarte, il n'est plus question de drogue ni d'herbe, mais de «charité pour un père qui élève seul son enfant». Une heure passe et pas un seul passant ne s'arrête pour donner une petite pièce au père esseulé. Pire: les familles avec enfants évitent consciencieusement de croiser le regard de Coby et de sa «fille». De manière ironique, la seule à avoir un peu de pitié pour cet attelage désargenté est une femme, elle-même sans-abri ! Dans la vidéo, on voit cette dernière donner à Coby toute sa collecte du jour en lui disant : «Tu en as plus besoin que moi...avec ta petite fille.»

Une situation qui a surpris le farceur américain, qui pensait que les passants se reconnaîtraient plus facilement dans le clochard-père de famille car «tout le monde a une petite sœur ou une fille» dit-il. Coby Persin en conclut donc que les New-Yorkais ont préféré aider un toxico qui quémandait de l'argent pour se payer des joints parce que «c'est perçu comme quelque chose de plus cool !».