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Six morts dans un attentat suicide revendiqué par Daesh, près d'un bureau du renseignement à Kaboul

Une attaque suicide, revendiquée par l'Etat islamique, a été menée près d'un bureau des services de renseignement afghans, faisant six morts. Les attentats se multiplient à Kaboul, où les forces de sécurité peinent à contrer la menace terroriste.

Six civils ont été tués à Kaboul le matin du 25 décembre dans un attentat suicide près d'un bureau des services de renseignement afghans (NDS), selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

L'attaque a été revendiquée par Daesh via son agence de propagande.

Six civils qui se trouvaient dans une voiture ont été tués par l'explosion, d'après Najib Danish, porte-parole du ministère de l'Intérieur. «Trois autres ont été blessés», a-t-il ajouté. Le ministère de la Santé a confirmé le nombre de morts mais n'a fait état que d'un blessé.

«Nous ne connaissons toujours pas la cible de l'attaque, mais elle a eu lieu sur la route principale», a-t-il encore déclaré.

Les forces de sécurité ont bouclé la principale route menant au bâtiment.

Cette attaque, menée au moment où les employés arrivaient à leur bureau, intervient une semaine après un assaut contre un centre d'entraînement du NDS dans la capitale afghane.

Les attaques sanglantes se succèdent à Kaboul, faisant de la capitale l'un des endroits les plus dangereux du pays. Le 31 mai dernier, un camion piégé y avait tué 150 personnes et blessé environ 400 autres.

La semaine précédente, l'Etat islamique avait revendiqué une attaque de plus de quatre heures contre le principal centre d'entraînement du NDS à Kaboul, qui s'était soldée par quelques blessés légers parmi les forces de l'ordre.

Daesh a récemment multiplié ses attaques en Afghanistan, notamment contre la minorité chiite à Kaboul. Les Taliban ont également accru leur harcèlement contre les forces de sécurité. Le 22 décembre, un kamikaze s'est fait exploser dans un véhicule militaire piégé à proximité d'un complexe policier, tuant au moins six d'entre eux. L'attentat a été revendiqué par les Taliban.

Les forces de sécurité afghanes, affaiblies par les désertions et la corruption, perdent chaque année des milliers d'hommes, davantage encore depuis le départ en 2014 de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

En 2016, quelque 6 800 soldats et policiers afghans ont été tués, soit une augmentation de 35% par rapport à l'année précédente, selon le Sigar, un organisme militaire américain.