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Y-a-t-il un lien entre le vaccin ROR et autisme? Les corporations se défendent contre les parents

Un débat se propage à travers le monde sur une possible connexion entre l’autisme chez les enfants et le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (ROR où RRO au Canada), produit uniquement par deux compagnies pour toute l’UE.

«J’ai un fils qui a maintenant 18 ans, qui a eu son vaccin ROR à l’âge de 13 mois. A la suite de cet événement, il a perdu la parole et toutes ces compétences acquises, et s’est éloigné de moi», a raconté Allison Edwards à RT.

Même s’il est pourtant «extrêmement difficile d’appuyer sa cause de manière scientifique devant le tribunal», Allison n’est pas la seule à établir un lien entre ce vaccin et l’autisme de leur enfant. Plusieurs parents ont déjà exprimé ce point de vue. « Mon fils a neuf ans et souffre d’un cas complexe d’autisme qui, comme nous le croyons, a été causé par le vaccin », a écrit une utilisatrice sur le forum des parents des enfants autistes du Royaume-Uni.

Cependant, les compagnies pharmaceutiques nient toute relation entre le vaccin et la maladie, en citant des études qui excluraient une telle possibilité.

«Nous avons obtenu les preuves que certains vaccins peuvent provoquer de sérieuses complications. Cependant, ils sont extrêmement rares et doivent être comparés aux bénéfices protecteurs des vaccins», lit-on dans le rapport publié le 30 juin dans le magazine américain Pediatrics.

Le débat est néanmoins ravivé par le fait que la majorité des pays occidentales reçoivent ce vaccin d’un nombre limité de compagnies pharmaceutiques. Il y a une cinquante d’années, quelques 26 sociétés s’occupaient de la fabrication de ce vaccin, alors qu’il n’en reste actuellement que deux qui le produisent pour l’entière Union européenne : GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis.

Selon le président de la Société britannique de Médecine écologique Damien Downing, le gouvernement ferme les yeux face à ce monopole.

«Si le gouvernement menace la profitabilité d’une compagnie pharmaceutique d’une manière quelconque, elle va tout simplement se retirer de ce pays pour produire ailleurs. Dans ce cas, les autorités perdront les voix de tous ceux qui y travaillaient ou qui y étaient associés, et ce n’est pas ce qu’ils veulent», a-t-il expliqué à RT.

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Une guerre médiatique est l’autre moyen utilisé par les corporations pour lutter contre les menaces faites à l’encontre de leur réputation. L’ancien chercheur au Royal Free Hospital Andrew Wakefield a rapporté à RT qu’à la suite de la publication d’un article sur un parent qui a fait une connexion entre le vaccin et l’autisme, les médias contrôlés par l’empire corporatif de Murdoch ont détruit sa carrière. Coïncidence ou pas, c’était juste au moment où James Murdoch a fait son entrée au Conseil d’administration de GlaxoSmithKline.

«C’est comme ça qu’il font face aux médecins qui se montrent critiques envers la sécurité des vaccins. Il est donc absolument crucial qu’on résiste à ce processus et donne une réponse», a estimé Andrew Wakefield.