Pour ne pas subir le même revers que lors du vote du Conseil de sécurité le 18 décembre – où l'unanimité des autres membres a condamné la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël – Donald Trump a fait passer un message on ne peut plus clair aux 193 membres de l'ONU, appelés à se prononcer le 21 décembre sur la question.
Qu'importe que le vote de l'Assemblée générale ne soit pas contraignant et n'ait donc qu'une valeur symbolique, le président américain n'a pas hésité à brandir la menace financière contre ceux qui oseraient s'éloigner de la position défendue par Washington. «Ils prennent des centaines de millions de dollars, et même des milliards de dollars, et après ils votent contre nous... Et bien, nous allons bien regarder ces votes. Laissons-les voter contre nous, ça nous fera faire des économies. On s'en fiche», a déclaré le dirigeant américain à des journalistes dans le bureau ovale le 20 décembre.
«Ce n'est plus comme avant, quand ils votaient contre nous et qu'ensuite, on leur donnait des centaines de millions et personne ne savait ce qu'ils en faisaient», a-t-il martelé.
Des menaces qui font écho aux déclarations de la représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU qui a avait assuré sur Twitter sans prendre de gants que les Etats-Unis «noteraient les noms» des pays qui auront critiqué la décision de Washington le 21 décembre.
Le 18 décembre, 14 des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies avaient voté une résolution condamnant la décision de Donald Trump sur Jérusalem, incitant les Etats-Unis à y opposer leur veto. Nikki Haley avait évoqué un «camouflet» pour Washington, estimant qu'il s'agissait d'une «insulte» qui n'allait «pas être oubliée».
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