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Bachar el-Assad accuse la France d'avoir été «le porte-étendard du soutien au terrorisme»

Après l'échec des pourparlers à Genève sur le dossier syrien et la charge du gouvernement français, Bachar el-Assad a estimé que la France n'était pas à même de parler de paix et n'avait «pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes».

En marge d'une réunion à Damas où il recevait une délégation de responsables et d'hommes d'affaires russes le 18 décembre, le président syrien Bachar el-Assad a accusé la France de «soutien au terrorisme» et a estimé que elle n'avait «pas le droit de parler de paix» en Syrie.

Cette déclaration du dirigeant syrien intervient quelques jours après les accusations de Paris évoquant une obstruction de Damas aux dernières négociations à Genève, qui ont échoué.

«La France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours [du conflit]», a estimé Bachar el-Assad, en référence au soutien apporté par Paris aux rebelles qui combattent son gouvernement depuis 2011.

Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix

«[La France] n'est pas en position de donner son avis sur une conférence de paix», a-t-il déclaré à l'adresse de journalistes présents, selon l'AFP. «Celui qui soutient le terrorisme n'a pas le droit de parler de paix et n'a pas le droit de s'ingérer dans les affaires syriennes», a-t-il ensuite précisé.

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l'égide de l'ONU entre le gouvernement syrien et l'opposition s'est achevé le 14 décembre à Genève, sans avancée notable.

Le lendemain, le Quai d'Orsay avait dénoncé la «stratégie d'obstruction irresponsable» de Damas, estimant que la Syrie de Bachar el-Assad avait «refusé de s'engager» dans les pourparlers.

«A Genève, les personnes avec lesquelles nous négocions ne sont pas même représentatives d'elles-mêmes», avait fait savoir Bachar el-Assad, alors que d'autres pourparlers sont prévus en 2018 à Sotchi, en Russie.

Le 17 décembre, le président français Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait «parler» à Bachar el-Assad tout en estimant que le dirigeant syrien devrait «répondre de ses crimes».