International

Un militaire allemand voulait faire croire à des attaques djihadistes en assassinant des politiciens

Un ancien lieutenant de l'armée allemande de 28 ans a été interpellé et inculpé pour avoir fomenté plusieurs tentatives d'assassinat qu'il voulait maquiller en attentat terroriste djihadiste. Ses plans abracadabrantesques ont été dévoilés.

La justice allemande a inculpé Franco Hans A., 28 ans, un ancien lieutenant de l'armée allemande qui avait été interpellé en avril en compagnie de deux complices pour avoir planifié des actes violents et avoir enfreint les lois relatives aux explosifs et aux armes.

Dans un communiqué, le procureur fédéral a déclaré : «Motivé par des idées nationalistes, le suspect voulait mener des attaques sur des personnalités politiques de premier plan et des célébrités qui ont pris publiquement la défense de ce que l'accusé estime constituer une politique d'accueil pro-migrants. Il voulait faire croire au public que ces attaques étaient liées à la mouvance terroriste de l'islam radical et avaient été perpétrées par des personnes ayant obtenu l'asile.»

Un arsenal impressionnant retrouvé

Parmi les cibles du suspect figuraient le garde des Sceaux allemand Heiko Maas, l'élue des Verts Claudia Roth et l'ancien président Joachim Gauck. Il disposait de quatre armes à feu, un fusil d'assaut, plus de 1 000 cartouches et 50 engins explosifs. Une partie de cette cache d'armes serait issue de l'armurerie militaire.

L'aspect le plus cocasse du complot ourdi par le suspect ? Franco Hans A. voulait endosser l'identité d'un réfugié vivant dans une auberge depuis plusieurs mois au frais des aides sociales, feignant de ne parler ni allemand, ni anglais.

Une grande enquête a été lancée au printemps 2017 dans l'armée allemande à l'encontre de 275 sympathisants nationalistes. Suspectés d'être néo-nazis, les militaires avaient laissé dans leur sillage des commentaires racistes sur internet. Dans le cadre de l'enquête, de nombreux objets de collection du IIIe Reich, des posters et des munitions ont été découverts dans les casernes.

Lire aussi : «Papy était-il un nazi ?» : des historiens belges publient un guide pour le savoir