Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite surprise de la base aérienne russe de Hmeimim en Syrie, où il a rencontré Bachar el-Assad. Il s'agit d'un détour en prélude au voyage que le chef d'Etat russe doit faire dans la journée pour se rendre au Caire puis à Ankara.
Ce qu'ont fait les militaires russes, les Syriens ne l'oublieront jamais. Leur sang s'est mêlé au sang des martyrs de l'armée syrienne
La Russie et la Syrie ont détruit «l'un des plus puissants groupes terroristes internationaux en à peine deux ans», a déclaré Vladimir Poutine, alors que l'armée russe annonçait la semaine passée que le territoire syrien avait été «totalement libéré» des combattants de l'Etat islamique.
«La Syrie a été préservée en tant qu'Etat souverain et indépendant», a affirmé le président russe, remerciant les soldats pour leur travail. «Si les terroristes relèvent de nouveau la tête, alors nous les frapperons avec une force jamais vue», a-t-il averti poursuivant : «Nous n'oublierons jamais ni les morts ni nos pertes causées par la lutte contre le terrorisme, en Syrie et chez nous, en Russie.»
Bachar al-Assad a de son côté remercié le président russe, saluant «la participation efficace [de la Russie] dans la guerre contre le terrorisme», selon l'AFP qui cite les médias syriens.
«Ce qu'ont fait les militaires russes, les Syriens ne l'oublieront jamais. Leur sang s'est mêlé au sang des martyrs de l'armée syrienne», a-t-il encore déclaré.
Vladimir Poutine, qui doit ensuite se rendre au Caire puis à Ankara, où il doit s'entretenir avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, a ensuite déclaré qu'il ordonnait le retrait de troupes russes engagées en Syrie pour combattre les djihadistes (et non des troupes russes stationnées de manière parmanente dans les bases de Hmeimim et Tartous).
Le retrait de troupes russes marque la fin de la guerre contre l'Etat islamique
Cette décision intervient après que l'état-major russe a annoncé le 6 décembre la libération totale de la Syrie de l'Etat islamique, précisant que tous les territoires précédemment sous contrôle des terroristes avaient été libérés par les dernières offensives de l'armée syrienne : «Toutes les unités des terroristes de Daesh sur le sol syrien ont été détruites et le territoire a été libéré», avait annoncé le chef d'état-major des forces armées russes Valéry Guérassimov le 6 décembre. «Il n'y a donc plus, à l'heure actuelle, aucun territoire contrôlé par Daesh en Syrie», avait-il ajouté.
Vladimir Poutine s'était félicité à cette occasion que «l’opération sur les deux côtés de l’Euphrate [...] se [soit] terminée par la défaite complète des terroristes», il avait néanmoins rappelé que le processus de paix dans le pays, dévasté par une guerre sanglante, serait «un immense et long travail».
Lors de sa rencontre avec Bachar el-Assad, Vladimir Poutine a dit à son homologue qu'il espérait que le Congrès national du dialogue en Syrie pourrait prochainement commencer à travailler, un sujet qu'il abordera avec les présidents égyptien et turc.
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