Lors d'une rencontre avec les ouvriers d'une usine automobile dans la ville de Nijni Novgorod, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le 6 décembre que son pays n'empêcherait pas les athlètes russes de participer aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang qui se dérouleront du 9 au 25 février 2018 en Corée du Sud.
«Sans le moindre doute, nous n'allons opposer aucun blocage, nous n'empêcherons pas nos sportifs de prendre part [aux jeux]», a-t-il déclaré. Reconnaissant à la Russie une part de responsabilité dans la décision du Comité international olympique (CIO), Vladimir Poutine a cependant estimé que l'organisation avait utilisé les accusations de dopage de façon «malhonnête» pour mettre la Russie sur le banc de touche.
Il a par ailleurs estimé que la plupart des accusations étaient dépourvues de fondement et les a attribuées «au témoignage d'un homme dont les valeurs éthiques, la moralité et l'état mental soulèvent bien des questions». Le président russe faisait ainsi allusion à l'ancien directeur du laboratoire de contrôle anti-dopage de Moscou, Grigori Rodtchenkov, en fuite aux Etats-Unis et déchu de sa nationalité russe.
Le CIO a exclu la Russie des jeux olympiques le 5 décembre, accusant la Russie d'avoir mis en place un système de dopage d'Etat sur base des conclusions du controversé rapport McLaren, paru en juillet 2016. Les athlètes russes ont cependant été autorisés à participer à la compétition sous drapeau neutre.
Moscou a reconnu que des sportifs avaient pu contrevenir aux règles en matière de dopage, mais a toujours démenti l'existence d'un système de dopage institutionnalisé couvert par les autorités.
Lire aussi : JO 2018 : la Russie dénonce une décision politique destinée à l'«isoler»