Ce 21 novembre, la réponse des autorités russes ne s'est pas fait attendre. Google ayant fait part de sa volonté de réduire la visibilité des médias russes RT et Sputnik sur sa plateforme, Alexandre Jarov, responsable de Roskomnadzor, agence de supervision des communications et des technologies de l'information russes, a réagi.
Selon Interfax, il a fait savoir que son agence avait adressé une lettre à Google le 21 novembre afin de réclamer des clarifications sur les propos d'Eric Schmidt, président exécutif d'Alphabet (holding contrôlant les activités de Google). Celui-ci avait en effet déclaré que sa société développait des algorithmes spécifiques permettant de rétrograder les publications de RT et Sputnik sur les plateformes du moteur de recherche.
Alexander Jarov dit «espérer que [son] opinion sera prise en compte et qu'il ne faudra pas envisager quelque chose de plus sérieux».
Lors du Forum international sur la sécurité à Halifax, au Canada, Eric Schmidt avait déclaré le 18 novembre : «Nous travaillons à détecter et rétrograder ce genre de sites, c'est-à-dire, en gros, RT et Sputnik.»
«C'est bien d'entendre Google défier toute logique et toute raison. Les faits ne sont pas autorisés s'ils viennent de RT, "parce que c'est la Russie". Même si nous avons également entendu Google dire devant le Congrès [des Etats-Unis] qu'ils n'avaient trouvé aucune manipulation de leur plateforme ni violation de leurs règles par RT», a réagi dans un communiqué Margarita Simonian, rédactrice en chef monde de Sputnik et de RT.