«C'est le bordel partout !». Des automobilistes, parfois français, parfois espagnols, sont en colère. Ce 8 novembre, depuis 6h du matin, selon le journal espagnol La Vanguardia, des membres indépendantistes des «Comités de Défense de la République» (CDR), occupent des routes en Catalogne, perturbant fortement le trafic.
«On est bloqué, et ce n'est pas un problème qui concerne la France !», réagit ce conducteur, visiblement agacé, interrogé par nos équipes sur place. En effet, l'une des principales artères touchées par la manifestation est l'autoroute AP-7 reliant la frontière française à l'Andalousie et qui passe évidemment par la Catalogne.
Les axes ferroviaires n'étaient pas non plus épargnés par les mobilisations. Un internaute affirme que les liaisons TGV étaient interrompues dans la matinée du 8 novembre, à Gérone (Catalogne).
La compagnie ferroviaire Renfe a également confirmé qu'un TGV assurant le voyage Barcelone-Lyon avait dû rebrousser chemin.
Aux cris de «libertad» (liberté), le groupe CDR ordonne la libération de prisonniers politiques. Dans son communiqué du 4 novembre, le CDR menace de «bloquer l'économie» si leurs revendications ne sont pas entendues par les autorités espagnoles.
Cette grève n'est pas la première organisée par des indépendantistes. Le 3 octobre, soit deux jours après le référendum sur l'indépendance de la Catalogne, les liaisons entre la France et l'Espagne avaient déjà été fortement altérées par une grève générale.