Donald Trump ne figure «pour l'instant» pas sur la liste des 2 000 personnes issues de plus de cent pays invitées à venir sur l'île Seguin (Hauts-de-Seine) le 12 décembre pour un sommet international exceptionnel sur le climat. Malgré le coup dur porté par le retrait des Etats-Unis de l'accord historique de Paris (signé par 195 délégations sur 197 à l'époque), Emmanuel Macron entend tout de même transformer l'essai de la très médiatique COP21.
Les Etats-Unis, qui représentent à eux seuls près de 18% des émissions de gaz à effet de serre, sont le seul pays à avoir fait marche arrière sur l'accord de Paris : en effet, la Syrie et le Nicaragua (qui n'avaient pas signé l'accord à l'issue de la COP21) ont finalement rejoint les 195 autres Etats. Les Etats-Unis restent cependant techniquement signataires, ne pouvant pas se retirer avant 2020.
Ratifié à ce jour par 169 pays sur 197, l'accord prévoit de limiter le réchauffement mondial sous les 2°C, voire 1,5°C, par rapport au niveau climatique d'avant la révolution industrielle. L'administration Trump critique cet accord, dont les restrictions, notamment sur la limitation de l'exploitation des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), menacent selon elle l'indépendance énergétique des Etats-Unis et augmentent les coûts d’exploitation qui risquent ainsi de peser sur l'économie nationale et les emplois dans le domaine.
Prévue pour se dérouler après la COP23, qui a lieu à partir du 17 novembre à Bonn en Allemagne, le sommet de l'île Seguin a pour vocation de remobiliser les pays ayant ratifié l'accord, de dresser un premier bilan et à définir des actions pour mettre à bien l'accord, notamment en créant des fonds d'investissement ou des banques de développement.