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Les Japonais ne veulent plus de leur gouvernement

Selon les sondages, la cote de popularité du gouvernement de Shinzo Abe est au plus bas depuis qu’il est arrivé au pouvoir fin 2012 et qu’il a proposé de nouvelles lois de défense, au point qu’une majorité de nippons sont pour sa démission.

Le journal Mainichi Shimbun a publié un sondage, selon lequel le gouvernement actuel ne possède que 35% d'opinions favorables contre 51% d'opinions négatives. Selon la même enquête d’opinion, la popularité du gouvernement a baissé de 7 points en deux semaines, seulement.

Cette forte baisse de popularité est liée à la proposition d’introduire de nouvelles lois de la défense qui ont pris la population à rebrousse-poil. Cette semaine la chambre basse du parlement japonais a adopté des textes des lois qui permettent l'envoi de soldats japonais à l’étranger, ce qui était interdit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Japonais sont persuadés que les racines de cette loi se cache dans l’envie de venir en aide aux Etats-Unis au Moyen-Orient en cas de nécessité. Ce texte de loi a été voté par la coalition au pouvoir, tandis que les partis d'opposition ont boycotté le scrutin. Il doit maintenant être présenté devant la chambre haute.

Le 14 juillet, environ 60 000 japonais avaient pris part à une manifestation pacifique devant le parlement pour dire «non à la guerre» et demander la démission de Shinzo Abe. Les opposants assurent que cette initiative gouvernementale allait à l'encontre de l'article 9 de la Constitution qui bannit le recours à la guerre. Pendant 70 ans, le Japon a été un pays pacifiste qui ne pouvait que réagir à une attaque qui aurait lieu sur son propre territoire. Le 18 juillet, une autre manifestation a réuni des centaines de Japonais. Les citoyens de Tokyo sont descendus dans les rues de la capitale aux cris de : «La politique de Shinzo Abe est impardonnable !».

«Le passage en force de ces lois laisserait une tache sur la démocratie japonaise d'après-guerre. Je vous demande avec force d'annuler ce vote et de retirer ces projets de loi, qui sont anticonstitutionnels», a déclaré le chef de l'opposition Katsuya Okada.