Le Pentagone a confirmé avoir collecté des extraits biologiques de citoyens Russes, après une déclaration retentissante de Vladimir Poutine. Le dirigeant russe avait en effet révélé, le 31 octobre, qu’une collecte «délibérée» des données biologiques des citoyens de son pays était en cours dans différentes régions.
D’après le porte-parole de l’Air Education and Training Command (AETC), une branche de l’aviation américaine chargée de la formation des militaires, le capitaine Beau Downey, ces données étaient nécessaires pour une recherche en cours. Interrogé par l’agence RIA Novosti, il a expliqué que la 59e unité médicale de l’AETC effectuait actuellement «une étude de l’appareil locomoteur pour identifier les différents marqueurs biologiques associés aux traumatismes».
Beau Downey a expliqué que le centre d’études avait besoin de deux collectes d’échantillons – l'une provenant des personnes malades et l'autre de porteurs sains, pour constituer un groupe de contrôle. La première collecte, qui incluait de l’acide ribonucléique et du liquide synovial, a été fournie à l’armée par «une société basée aux Etats-Unis», selon le porte-parole de l’AETC.
«La requête initiale [du centre de recherche] ne précisait pas d’où d[evaient] venir ces échantillons. Pourtant, pour continuer l’étude, ils avaient besoins d'échantillons similaires. Puisque la première partie des échantillons fournis provenait de Russie, les échantillons de contrôle devaient être également de provenance russe», a déclaré Beau Downey.
«L’objectif est l’intégrité de l’étude, pas la provenance [des échantillons]», a-t-il conclu.
En juillet 2017, l’Air Education and Training Command avait publié un appel d’offres sur un site appartenant au gouvernement américain. Il cherchait à se procurer des échantillons d’acide ribonucléique, molécule qui participe au fonctionnement des gènes et la synthèse des protéines, et du liquide synovial, dont la fonction est de lubrifier les articulations. Tous ces échantillons devaient «être collectés en Russie et provenir d'individus de type caucasien», pouvait-on lire dans l’appel d’offres.