International

«L'Europe est à portée des missiles» de la Corée du Nord, mais l'OTAN se veut confiante

Lors de sa visite officielle au Japon, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a reconnu les progrès de la Corée du Nord en matière de portée de ses missiles mais estimé que, face à la menace, l'OTAN était prête à répondre.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg a reconnu que le continent européen était bien à la portée des missiles de la Corée du Nord, d'après un article du site japonais Yomiuri Online le 29 octobre 2017. 

«L'Europe est aussi dans la zone de portée des missiles de la Corée du Nord [...] Nous confirmons que les membres de l'OTAN sont déjà en danger», a-t-il prévenu. «L'OTAN a [jusque-là] protégé ses membres de la menace des missiles balistiques grâce à la dissuasion», a rappelé Jens Stoltenberg, ajoutant que des efforts diplomatiques supplémentaires étaient nécessaires afin de désamorcer la crise.

Dans une autre interview, le chef de l'OTAN, s'est toutefois fait plus ferme. «L'OTAN a la capacité de parer et de répondre à n'importe quelle menace venant de n'importe quel agresseur», a-t-il affirmé, le 29 octobre, comme le rapporte l'agence japonaise Jiji Press.

Liens étroits entre l'OTAN et le Japon

Les déclarations de Jens Stoltengerg, à la fois alarmistes et rassurantes, intervenaient à la veille de son déplacement au Japon, les 30 et 31 octobre, afin de rencontrer le Premier ministre nippon Shinzo Abe, alors que le Japon est aux première loges des essais militaires nord-coréens. «Nous sommes aussi inquiets que vous concernant le comportement provoquant et imprudent de la Corée du Nord», a ainsi déclaré Jens Stoltenberg, cité par l'AFP.

Pyongyang a récemment procédé à un sixième essai nucléaire et a testé plusieurs missiles balistiques de longue portée, capables d'atteindre les côtes américaines. En moins d'un mois, deux de ces missiles ont survolé le nord du Japon. L'archipel, bien que n'étant pas membre de l'OTAN, bénéficie du statut d'«allié majeur hors OTAN», selon le terme consacré.

Alexandre Keller

Lire aussi : Mélenchon : «Pardon pour ceux que ça choque, les Etats-Unis sont nécessairement agressifs»