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Après les armes lourdes, les rebelles ukrainiens sont prêts à retirer du front leurs armes légères

Les responsables des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans l'Est de l'Ukraine affirment qu'ils sont prêts à retirer du front leurs armes légères, montrant ainsi qu'ils respectent les accords de Minsk.

Les rebelles de l'Est de l'Ukraine sont prêts à retirer une partie de leur artillerie de la ligne de front pour montrer [leur] engagement envers les accords de Minsk et faire un pas vers la paix.

Conclus en février dernier, sous le patronage du groupe de contact composé de la France, de l'Allemagne, de la Russie et de l'Ukraine, les accords de Minsk prévoyaient le retrait des armes lourdes de la ligne de front (qui a été globalement bien suivi jusqu'à ces dernières semaines) mais pas celui des armes légères.

«Pour montrer notre engagement aux accords de Minsk, nous sommes prêts à faire encore un pas vers la paix. Pour cette raison, nous sommes prêts à retirer nos unités avec des chars et des véhicules blindées équipées des armes de calibre de moins de 100 mm d’au moins 3 kilomètres de la ligne de front», a-t-il déclaré.

Lors de la conférence de presse, le chef de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a déclaré que c'est à Kiev de faire le pas suivant.

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«Je voudrais rappeler au gouvernement ukrainien que lors de la dernière rencontre à Minsk à laquelle j’ai assisté, on avait déjà évoqué la question du retrait des armes lourdes de la ligne de front. Mais l’Ukraine s’y est soustraite avec succès. Elle pensait avoir la possibilité de placer des chars, des mortiers et d’autres équipements sur la ligne de front qui lui permettraient de mener des actions offensives», a-t-il précisé.

Les chefs des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont aussi souligné qu’ils attendait la réponse de Kiev pour entamer le retrait des armes. L'OSCE, censée surveiller la zone de retrait de trois kilomètres, a été informée de ces développements, toujours selon les dirigeants des républiques autoproclamées.

Cette dernière décision unilatérale en date a été prise par les républiques autoproclamées en dépit de la violation par Kiev du retrait des armes lourdes de la ligne de front. Certaines unités militaires ukrainiennes, le bataillon Aidar notamment, ont refusé de quitter leurs positions dans les zones de conflit ce qui a provoqué de nouveaux combats acharnés, dont celui de Shirokino.

Un des derniers rapports de l’OSCE publié en juin dernier fait état de nombreuses violations du cessez-le-feu près de l’aéroport de Donetsk. La récente flambée de violence a été provoqué par les déclarations du groupe ukrainien d’extrême droite ultra-nationaliste Secteur droit qui avait dénoncé le cessez-le-feu et convié Petro Poroschenko à reprendre ses actions offensives dans l’Est du pays. 

En savoir plus : Kiev viole les accords de Minsk concernant le retrait des armes lourdes d’après l’OSCE