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La coalition internationale annonce un cessez-le-feu entre Irakiens et Kurdes... puis se rétracte

La coalition internationale sous commandement américain a fait marche arrière après qu'un porte-parole a annoncé que les forces irakiennes et les peshmerga kurdes étaient parvenus à un cessez-le-feu dans le nord de l'Irak.

Le porte-parole de la coalition internationale menée par Washington en Irak, Ryan Dillon, a corrigé ses propos sur Twitter après avoir annoncé par erreur le 27 octobre un cessez-le-feu formel entre les forces irakiennes et les peshmerga, dans le nord du pays.

«Clarification, j'ai dit de façon incorrecte lors d'une interview aujourd'hui pour [la télévision kurde Rudaw] qu'il y avait un "cessez-le-feu" entre les forces kurdes et irakiennes. Les deux parties dialoguent ensemble, mais pas de cessez-le-feu officiel. La [coalition] encourage le dialogue», a-t-on pu lire dans deux tweets postés par le porte-parole.

Il avait précédemment déclaré auprès de la version anglaise de Rudaw que le gouvernement central irakien et les leaders indépendantistes kurdes du nord du pays avaient convenu d'un arrêt des combats le 27 octobre.

«Ce que nous savons, c'est qu'il y a un cessez-le-feu», avait-il déclaré à cette occasion. Il avait aussi expliqué que la coalition espérait que cette mesure ne soit pas simplement un cessez-le-feu pour une courte période de temps, mais qu'il débouche aussi sur un arrêt définitif des combats.

Ryan Dillon avait par ailleurs enjoint les forces kurdes et irakiennes à mettre de côté leur différends et à se concentrer sur la lutte contre l'Etat islamique. 

Réagissant à la déclaration d'indépendance des Kurdes de fin septembre, qu'il ne reconnait pas, Bagdad a lancé une opération militaire le 16 octobre pour reprendre le contrôle de la région pétrolifère de Kirkouk, que les kurdes contrôlent depuis 2014. Si les deux parties appellent à une solution pacifique, le gouvernement irakien refuse catégoriquement toute négociation sur les velléités d'indépendance kurdes. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 61 000 personnes ont fui Kirkouk et ses environs pour échapper aux combats.   

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