«Ingérence flagrante» : le Hamas dénonce l'injonction américaine de reconnaître Israël

- Avec AFP

«Ingérence flagrante» : le Hamas dénonce l'injonction américaine de reconnaître Israël© Khaled Desouki Source: AFP
Membres de la délégation du Hamas après la signature de l'accord de réconciliation avec le Fatah au Caire le 12 Octobre 2017.
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Les Etats-Unis exigent le désarmement du Hamas, ainsi que la reconnaissance de l'Etat d'Israël par l'éventuel futur gouvernement d'unité palestinien, dans le cadre de l’accord qu’il a signé le 12 octobre avec le Fatah.

L'administration américaine a énoncé le 19 octobre ses conditions pour accepter de traiter avec un potentiel gouvernement palestinien, à l'issue de la signature d'un accord historique entre le Fatah et le Hamas. Parmi ces conditions américaines : la reconnaissance d'Israël et le désarmement du Hamas.

«Les Etats-Unis répètent l'importance d'une adhésion aux principes du "Quartette" [pour le Proche-Orient, composé de l'ONU, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie] : tout gouvernement palestinien doit sans ambiguïté et de manière explicite prendre l'engagement de la non-violence, reconnaître l'Etat d'Israël, accepter les accords et les obligations passés entre les parties – y compris de désarmer les terroristes – et s'engager à des négociations pacifiques», a ainsi déclaré dans un communiqué Jason Greenblatt, l'émissaire pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump.

Les Etats-Unis, comme l'Union européenne ou Israël, considèrent le mouvement islamiste palestinien Hamas comme une organisation terroriste.

C'est une ingérence flagrante dans les affaires palestiniennes

Parti au pouvoir à Gaza, le Hamas a aussitôt accusé l'administration Trump d'aligner ses positions sur celles d'Israël. «C'est une ingérence flagrante dans les affaires palestiniennes, notre peuple a le droit de choisir lui-même son gouvernement en fonction de ses intérêts stratégiques supérieurs», a dit à l'AFP Bassem Naïm, haut responsable du Hamas. «[L'administration Trump s'exprime] sous la pression du gouvernement d'extrême droite [israélien de Benjamin] Netanyahou et s'inscrit dans la droite ligne des déclarations de Netanyahou il y a deux jours», a-t-il ajouté.

De plus, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a déclaré que «personne au monde» ne pouvait forcer le mouvement islamiste à rendre les armes et à reconnaître Israël.

Un accord historique, aux conséquences incertaines

Un accord censé mettre fin à dix ans de divisions délétères entre le Fatah, laïc, et le mouvement islamiste Hamas, a été conclu le 12 octobre au Caire, pour mettre en place un éventuel Gouvernement d’unité palestinien. Les deux principales formations palestiniennes se sont entendues pour que l'Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat palestinien indépendant, assume à nouveau d'ici au 1er décembre toutes les responsabilités dans la bande de Gaza dont elle avait été évincée par le Hamas en 2007.

Le scepticisme reste largement répandu quant à la constitution d’un tel gouvernement. Mais, pour la communauté internationale, une réconciliation peut éclaircir l'horizon du conflit israélo-palestinien, avec des retombées régionales potentiellement significatives, alors que les efforts de paix sont au point mort depuis plus de trois ans.

Lire aussi : La justice européenne maintient le Hamas sur la liste noire des organisations terroristes

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