Ayant éclaté entre Bagdad et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, mais également dans des zones disputées comme Kirkouk, la crise s'est exportée pour quelques instants au Royaume-Uni. L'offensive lancée par les forces irakiennes le 16 octobre pour reprendre un champ pétrolier bordant la ville de Kirkouk, ainsi que d'une base aérienne militaire et le gouvernorat de la ville, a suscité un mouvement de protestation spontané des Kurdes vivant à Londres.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir un homme fracasser une vitre de l'ambassade en y lançant un objet, alors que la situation sur le parvis du bâtiment semble très tendue.
Sur d'autres photos, des manifestants brandissent un drapeau kurde devant l'entrée, avant que la police londonienne ne vienne calmer les esprits.
Selon un communiqué officiel de Bagdad, une équipe d'élite irakienne entraînée par l'armée américaine a pris le contrôle du siège du gouvernorat de Kirkouk le 16 octobre sans rencontrer de véritable opposition kurde sur le terrain.
Selon des témoignages sur place, les soldats ont été accueillis par des populations minoritaires turkmènes et arabes qui les ont félicités pour leur action. L'opération visant la prise du contrôle de la ville située dans une région très riche en pétrole a commencé le 16 octobre au matin et s'est conclue au bout de quelques heures seulement.