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Guerre sur Twitter: #BoycottGermany en train de battre #BoycottGreece

La réponse des réseaux sociaux à l’intransigeance de l’Allemagne sur la crise de la dette grecque, n’a pas tardé. Des twittos ont lancé un appel au boycott des produits allemands. Le hashtag correspondant a déjà été utilisé plus de 32 500 fois.

Les conditions sévères imposées sur la Grèce dans le cadre du troisième plan de sauvetage proposé par les créanciers européens, a inspiré les twittos qui ont entamé la campagne #BoycottGermany. Selon le service d’analyse des réseaux Topsy, lundi seulement, ce hashtag avait déjà obtenu plus de 16 000 clicks.

Certains allemands n’ont pas pu rester les bras croisés face à cette apparition et ont répliqué en lançant le hashtag #BoycottGreece, qui se moque de l’économie délabrée de la Grèce.

Même si en fin de compte, l’économie allemand ne considère pas cette réaction publique comme une menace.

«Nous le prenons en considération très sérieusement, mais il n y a pas de raison pour se laisse aller à la panique», a confié à l’agence Reuters le chef de la Chambre du commerce extérieur allemande (DIHK) Volker Treier. «Dès le début de la crise grecque, il y a eu des signes de ce genre à maintes reprises. Mais ils ont tourné court, sans avoir aucun effet».

«En Grèce, on supporte aussi des réformes», a ajouté Treier avant de poursuivre : «L’accord est un grand soupir de soulagement pour l’économie locale».

Beaucoup de twittos ont parié sur une approche ironique ou sarcastique, ridiculisant les traditions allemandes bizarres ou en supposant ce que la vie grecque serait sans bière.

Reste que l’accord sur le plan de sauvetage de 86 milliards d’euros sur trois ans doit être encore approuvé par le parlement allemand qui demande des reformes drastiques de l’économie grecque et des restrictions budgétaires supplémentaires. Des mesures strictes, comme l’introduction de hausses d’impôts et l’augmentation de l’âge de la retraite, seront difficiles à avaler pour les grecs.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a exprimé son incertitude en ce qui concerne le versement de la troisième tranche, en déclarant sur les ondes de la radio Deutschlandfunk : «nous allons voir au cours des pourparlers s’il y a un moyen d’obtenir un nouveau programme, qui prenne en compte les besoins financiers, qui ont considérablement augmenté».