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Les Kurdes accusent Bagdad de vouloir reprendre par la force le pétrole de Kirkouk

Le gouvernement du Kurdistan irakien (KRG) a affirmé que les forces irakiennes s'apprêtaient à reprendre militairement les champs de pétrole de la région de Kirkouk, pomme de discorde entre Bagdad et Erbil.

«Nous sommes alarmés par la concentration de militaires irakiens et de [forces paramilitaires] du Hachd Chaabi à Bachir et Taz au sud de Kirkouk, avec des tanks, de l'artillerie lourde, des humvees et des mortiers», affirme le Conseil de sécurité du KRG, l'instance de défense de la région autonome kurde.

«Ces forces se trouvent à 3 kilomètres des lignes de front des Peshmergas [les combattants kurdes], et [nos] services de renseignement indiquent leur intention de s'emparer des champs pétroliers, d'un aéroport et d'une base militaire», ajoutent les autorités kurdes.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait démenti le 12 octobre que des préparatifs étaient en cours en vue d'une attaque contre des positions kurdes. Une information qui avait poussé les forces du KRG à couper préventivement certaines routes.

Les Kurdes contrôlent depuis 2008 le champ de Khormala et ceux de Havana et de Bay Hassan depuis 2014 en conséquence du chaos qui avait suivi l'offensive des djihadistes.

«Nous appelons le gouvernement irakien à stopper l'agression de Hachd Chaabi à Kirkouk et au nord de Mossoul [...] et [appelons] la communauté internationale à dénoncer ces déploiements militaires et à appeler le gouvernement irakien à négocier», ajoutent les Kurdes.

Plus tôt le 11 octobre, les autorités kurdes avaient déjà fait état de préparatifs des forces irakiennes, disant craindre un assaut contre des régions disputées dans les provinces de Kirkouk et de Mossoul.