L'heure de vérité est arrivée pour Carles Puigdemont. Le président de la Catalogne s'apprête à faire un discours très attendu le 10 octobre, lors duquel Madrid redoute qu'il ne proclame unilatéralement l'indépendance de la région. Si tel était le cas, à en croire deux sources proches du gouvernement espagnol citées par le média américain Bloomberg, la police procéderait immédiatement à son arrestation.
Une unité d'élite déployée en Catalogne pour contrer la police locale
La décision finale n'aurait pas encore été arrêtée à Madrid, mais un détachement des forces spéciales aurait été déployé dans le cas où la police catalane essayerait de protéger Carles Puigdemont.
Après le référendum, jugé illégal pour inconstitutionnalité par Madrid, qui a eu lieu le 1er octobre, les partisans de Carles Puigdemont attendent la proclamation de l'indépendance de la Catalogne, mais certains de ses proches, cités par Bloomberg, semblent évoquer une déclaration prudente pour envisager l'avenir avec diplomatie.
Quitte ou double : la région risque son autonomie
Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a déjà déclaré qu'il n'utiliserait la force que de manière appropriée pour contrer les partisans de l'indépendance catalane, mais les derniers débordements qui ont agité la rue en Espagne ont déjà mené à l'interpellation musclée de plusieurs meneurs du camp indépendantiste.
Si la police devait procéder à l'arrestation de Carles Puigdemont, le gouvernement régional catalan serait suspendu de facto, de même que le statut spécial de la région qui lui accordait jusqu'à présent une certaine autonomie.