L'homme d'affaires algérien ayant renoncé à sa nationalité française en 2012, Rachid Nekkaz, a défilé le 9 octobre à Vienne aux côtés des manifestants opposés à la loi autrichienne qui interdit de masquer son visage dans l'espace public depuis le 1er octobre.
Le millionnaire et activiste entendait ainsi réaffirmer son soutien aux femmes qui souhaitent continuer à porter le voile islamique intégral dans les pays européens l'interdisant au sein de l'espace public.
Prévenu par Sebastian Kurz...
Il a donc choisi de dissimuler lui-même son visage avec un masque d'Halloween et un portrait de Sebastian Kurz, le ministre autrichien des Affaires étrangères qui avait annoncé des sanctions à son encontre s'il devait se rendre coupable «d'incitations à commettre un délit».
... l'activiste relève le gant
Avec le ton provocateur qui le caractérise, Rachid Nekkaz ne s'est pas laissé impressionner par la menace du ministre à son égard et a même choisi de souligner le message initial de son action en Autriche.
Des billets de 100 euros accrochés à son masque de fortune semblaient rappeler que le millionnaire s'était engagé en septembre à payer toutes les amendes des musulmanes sanctionnées par la maréchaussée autrichienne. Rachid Nekkaz a d'ailleurs déclaré avoir déjà déboursé 300 000 euros en ce sens dans plusieurs pays, notamment en France.
Selon une déclaration de la police viennoise, citée par l'agence Associated press, le richissime manifestant algérien, verbalisé sur place par les forces de l'ordre, a dû se séparer d'un des billets qui ornaient son masque pour payer une amende de 50 euros en espèces.
Rachid Nekkaz s'est vite remis de sa dernière bagarre
Grand amateur de polémiques, Rachid Nekkaz a récemment eu un violent différend à Neuilly-sur-Seine avec un homme présenté comme un membre de la famille d'Amar Saadani, un haut responsable algérien.
Le 6 octobre, il avait filmé une grande partie de cette impressionnante altercation qui lui avait coûté une fracture du nez et l'avait mise en ligne sur le champ. Il était en train de préparer une manifestation devant la résidence d'Amar Saadani qu'il accusait de profiter d'un bien immobilier «mal acquis», lorsque la bagarre a eu lieu.
L'activiste s'est également illustré au printemps en organisant une baignade en burkini en plein festival de Cannes 2017.
Lire aussi : Rachid Nekkaz veut régler les amendes des Autrichiennes en burqa