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MH17: les 7 premiers jours décisifs après la catastrophe

Le 17 juillet 2014, un Boeing de la Malaysian Airlines effectuant le vol Amsterdam-Kuala Lumpur s'écrasait près de Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine. Un an après la tragédie, RT France revient sur les premiers événements qui ont suivi le crash.

17.08.2014

15:36 GMT: Les premiers rapports commencent à surgir dans les médias faisant état de la disparition des écrans de radar du vol MH17 reliant Amsterdam à Kuala Lumpur.

Les dispatchers ont perdu le contact avec l’appareil alors que ce dernier pénétrait dans l’espace aérien de l’Ukraine.

Rien n’est clair dans la tempête d’informations qui fait rage sur le sort de l‘appareil, peu de temps après la disparition d’un premier avion de la même compagnie.

15:57 GMT: Il est établi qu’il s’agit d’un Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines qui transportant 283 passagers et 15 membres d’équipage, qui s’est écrasé en Ukraine.

Les premières images, terrifiantes, sont diffusées par les médias, qui montrent le site de l’accident et les débris de l’avion en flammes.

Des centaines de corps de victimes et débris d’avion sont éparpillés dans un rayon de près de 15 km.

17:11 GMT: Les compagnies aériennes les plus réputées, déclarent qu’ils entendent désormais contourner l’espace aérien au-dessus de l’est de l’Ukraine.

Les raisons de la tragédie ne sont toujours pas tout à fait claires, mais le conseiller auprès du ministre de l’Intérieur de l’Ukraine, avant même le début d’une enquête sur les circonstances de la tragédie, a déclaré sur son compte Facebook que le Boeing aurait pu être abattu par les milices populaires, à l’aide d’un système de missiles de fabrication russe «Bouk».

Le Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk Alexandre Borodaï fait savoir que les milices populaires ne possèdent pas d’armement capable d’abattre un avion à une hauteur de 10 kilomètres.

La Russie, l’Ukraine, les milices populaires ukrainiennes, l’Union européenne et l’ONU appellent à la conduite d’une enquête internationale impartiale.

18.07.2014

L’OSCE lance une mission préalable à l’arrivée d’une équipe sur place, appelant les milices dans l’est de l’Ukraine à demeurer en dehors du périmètre établi.

Les pouvoirs de Donetsk et Kiev s’engagent à garantir aux experts l’accès sécurisé au site. Cependant, les combats continuent non loin du lieu du crash.

Le Wall Street Journal déclare que l’avion a été abattu par un missile, en citant des sources au sein des services spéciaux américains.

La Russie appelle à attendre les résultats de l’enquête officielle.

Une délégation de 20 experts de l’OSCE visite brièvement le site de l’accident.

Plus tard, les membres de la délégation déclareront ne pas avoir eu accès à l’ensemble du site.

19.07.2014

Malaysia Airlines précise la composition des passagers à bord de l’avion.

Un groupe d’experts malaisiens arrive à Kiev pour apporter son concours à l’enquête en cours.

Les criminologues ukrainiens débutent leur travail sur le lieu du crash, une partie des corps des victimes sont retrouvés et commencent à être évacués vers les morgues de Donetsk.

20.07.2014

La Russie et les Pays-Bas appellent à cesser les combats à proximité du site de la tragédie.

Les milices populaires annoncent avoir retrouvé deux objets ressemblant aux boîtes noires, mais n’entendent pas les délivrer à la partie ukrainienne, mais seulement aux enquêteurs internationaux.

21.07.2014

La Russie présente le projet de résolution sur l’accident du Boeing malaisien dans l’est de l’Ukraine, qui contient la conduite d’une enquête internationale impartiale sur la tragédie. L’ONU adopte la résolution.

Le train contenant les corps retrouvés des victimes de l’accident reste à la gare de la ville de Torez, situé entre le lieu du crash et Donetsk, les milices populaires déclarent qu’il restera là jusqu’à l’arrivée des experts internationaux.

L’Ukraine propose aux Pays-Bas de prendre la tête de l’enquête internationale.

Les experts hollandais visitent la gare de Torez où se trouve le train avec les corps des victimes, jugeant les conditions de leur conservation satisfaisantes.

Ils visitent ensuite le lieu du crash du Boeing malaisien.

Moscou présente les photos satellite du lieu du crash et se déclare prête à transférer ses données aux responsables de l’enquête.

Les Pays-Bas entament une enquête préliminaire sur les raisons de la catastrophe.

Les experts malaisiens se mettent d’accord avec les miliciens pour obtenir les boîtes noires.

Ils déclarent en même temps ne pas pouvoir accéder au site en raison des combats entre les miliciens et les forces gouvernementales. Entretemps, les membres de la mission de l’OSCE affirment que ce ne sont pas les rebelles qui les empêchent d’accéder au site – qui les aident en fait à le protéger – mais la foule de journalistes et de badauds.

Les sauveteurs ont retrouvé presque tous les corps des victimes, qui seront acheminé vers Kharkov.

Les diplomates européens commencent à envisager les sanctions contre la Russie «afin de garantir le cessez-le-feu» dans la région de l’accident et l’appellent «à faire pression sur les rebelles pour qu’ils cessent les combats».

22.07.2014

Les milices populaires transmettent les boites noires, qui sont en bonne condition, aux experts malaisiens. La Grande-Bretagne accepte de s’occuper du décryptage de celles-ci.

Un train avec les corps de toutes victimes est arrivé à Kharkov. Les parents des victimes commencent également à arriver dans la ville.

Les experts malaisiens et la mission de l’OSCE travaillent sur le lieu du crash et disent se sentir en sécurité.

23.07.2014

Deux avions contenant les dépouilles des victimes partent pour les Pays-Bas. Le couple royal néerlandais vient à la rencontre du cortège.

Les Pays-Bas prennent officiellement la tête de l’enquête sur les origines de l’accident du catastrophe du Boeing malaisien.