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Drame de Gaza : un an après l’opération «bordure protectrice»

Il y a exactement un an que quatre enfants qui jouaient au football sur une plage ensoleillée de Gaza ont été tué par des missiles israéliens. Cet incident est devenu l’un des moments les plus tragiques de la guerre de l’année dernière.

Un simple match de football entre enfants âgés de 8 ans s’est terminé en tragédie lorsque quatre d’entre eux ont été fauchés par trois missiles israéliens. Un premier missile est tombé sur un container dans lequel un garçon était allé rechercher le ballon. Alors que les autres garçons se sont mis à courir, une deuxième frappe a atteint le groupe et en a tué trois autres.

Ce drame s’est noué à quelques centaines de mètres des hôtels où logeaient des journalistes occidentaux qui ont témoigné de cette atrocité. Ils se sont précipité et ont pris des photos choquantes de ces enfants morts qui ont secoué toute la planète. Les enfants qui ont survécu doivent vivre avec l’image de leurs frères et cousins déchiquetés. Quant aux parents, leur sentiment de deuil ne connaît pas de fin.

«J’espère qu’ils sont allés au paradis et sont devenus des oiseaux, toute ma vie est désormais le symbole d’horribles souffrances, mon cœur est brûlant, mes enfants qui sont toujours vivants souffrent encore chaque jour», a hurlé Ataf Baker, la mère de certains des enfants tués en visitant la tombe de ses fils.

D’après leur père Ahed Baker, Israël n’a pas seulement abattu quatre enfants, mais aussi sept familles, détruisant tout ce qu’elles avaient de beau. «Ils nous ont volé la joie et une belle vie, nous sommes des gens simples, nous voulons seulement voir nos enfants, comme tous les enfants de la planète, jouer au football et sauter», a-t-il fait savoir.

Cependant, la réponse internationale à ces atrocités a été assez faible. Récemment, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a cédé aux pressions des Etats-Unis et d’Israël en rayant l’Etat hébreu d’une liste de pays impénitents qui violent les droits de l'enfant, alors que Tel Aviv a tué 500 enfants au cours de l’opération «Bordure protectrice» qui a duré sept semaines à l’été 2014. Mais les enfants n’ont pas été les seules victimes de la machine de guerre israélienne.

Au cours des combats, les services médicaux sont privés d’approvisionnement, en particulier dans la bande de Gaza. La correspondante de RT a réussi à s’entretenir avec deux secouristes qui souhaitaient venir en aide aux gazaouis coincés dans les décombres de leur habitation. Ils n’y sont jamais arrivés car leur ambulance a été touchée par un missile israélien.

«Israël attaquait nos ambulances chaque jour, avec des chars, des avions… personne n’était en sécurité. Mon ambulance a été touchée et mes collègues sont morts», a témoigné Hatem Shaheen collaborateur du Croissant-Rouge à Gaza.

«Ce qu’Israël veut, c’est nous arrêter pour que nous ne fournissions pas d’aide à notre peuple, il veut nous faire peur. Mais nous n’avons pas d’armes, nous ne sommes que des paramédicaux qui essayons d’aider les civils», a-t-il poursuivi.

Au cours de cette guerre, les pertes des deux côtés sont en fait loin d’être égales. Tandis plus de 1 400 Palestiniens ont péri, dont près de 500 enfants, 7 civils ont trouvé la mort côté israélien en tout et pour tout.

Une goutte de bonheur dans la vie des enfants survivants

Mais à l’apogée de la souffrance et du désespoir, certains ont décidé d’introduire de la bonne humeur dans la vie des blessés. Des docteurs avec des nez rouges et de larges sourires ont rendu visite aux victimes les plus jeunes.

«Je suis docteur et je me suis habillé comme un clown afin d’amuser les enfants dans les hôpitaux de Gaza. Nous voulons supprimer les barrières existantes entre docteurs et malades pour créer une ambiance joyeuse. Personne ne nous a appris à faire ça», a expliqué le docteur Majed Kaloub.

Il a confié avoir vu quelques cas vraiment tragiques d’enfants qui meurent dans les salles de soins. «Il est difficile de faire face à ce fait, mais nous voulons continuer à aider les enfants pauvres et leurs parents. Nous pouvons faire sourire les enfants et leur remonter le moral».