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Grèce : gaz au poivre et bombe lacrymogène utilisés contre les manifestants hostiles à l’accord

Des milliers de gens ont participé à la manifestation contre l’austérité dans la capitale grecque. La protestation a dégénéré en échauffourées avec la police qui a utilisé des bombes lacrymogènes face aux pierres et cocktails Molotov.

La police antiémeute a recouru à l’utilisation de gaz au poivre et de bombes lacrymogènes afin de disperser la foule qui a commencé à jeter des cocktails Molotov et des pierres contre la police.

Plus tôt dans la journée la police a rapporté que le nombre supposé de manifestants réunis sur la place Syntagma s’élevait à 12 500 personnes.

Des échauffourées ont éclaté au moment où le parlement grec a commencé à débattre du projet de loi d’austérité exigeant l’augmentation des impôts et la réforme des retraites.

Au cours des affrontements, un des journalistes a reçu une balle dans la jambe, a rapporté la chaîne télévisé Skai.

Durant toute la journée de mercredi, des milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Athènes participant à une manifestation plus ou moins pacifique. «Annuler le programme de renflouement» et «Non à la politique de l’UE, de la BCE et du FMI», lit-on sur leurs bannières.

Ils manifestaient contre le nouvel accord atteint avec les créanciers européens de la Grèce qui pèsera beaucoup sur l’économie grecque. La Grèce souffre déjà d’un taux de chômage de 25%.

Melina Kotaki, une manifestante de 71 ans brandissant une bannière où on lit «Merkel et Schäuble, jamais plus vous ne monterez le drapeau nazi sur l’Acropole», a indiqué à Reuters que c’était «une référence allégorique sur ce qui s’est passé pendant la guerre. Nous avons un gouvernement qui ne comprend pas que l’Allemagne veut détruire l’Europe encore une fois».

Le ministre des Finance Euclid Tsakalotos, qui défend les conditions du programme de renflouement, a dit que lundi, le jour où l’accord atteint a été annoncé, a été «un des plus durs jours de sa vie», a rapporté Reuters.