La France affirme son soutien au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui s'oppose au référendum d'autodétermination catalan prévu pour le 1er octobre. Le 27 septembre, au micro de France Inter, Nathalie Loiseau, ministre française chargée des Affaires européennes, a déclaré au nom du gouvernement français : «Nous sommes favorables à l'unité de l'Espagne et nous soutenons notre partenaire et voisin espagnol», avant de préciser : «Ce référendum est contraire à la Constitution espagnole, cela a été dit et répété.»
Les indépendantistes au pouvoir en Catalogne organisent un référendum afin de déterminer si cette région, qui comprend 16% de la population espagnole, souhaite devenir indépendante. Le gouvernement de Mariano Rajoy, fermement opposé à cette initiative, rappelle que la Constitution espagnole interdit ce type de consultation.
L'Espagne fait tout pour empêcher le référendum
Le parquet de Catalogne a ordonné la mise sous scellé de tous les bureaux de vote potentiels afin d'empêcher la tenue du référendum. Les maires qui prêteraient des locaux aux organisateurs du référendum sont également passibles de poursuites pénales. Par ailleurs, la police et la Garde civile (force de police à statut militaire) ont saisi près de 10 millions de bulletins de vote et quelque 45 000 convocations d'assesseurs.
L'ETA évoque «une prison pour les peuples»
Dans un communiqué publié par le journal basque Gara, les séparatistes ETA ont eux dénoncé la position de Madrid vis-à-vis de l'indépendantisme catalan et ont qualifié l'Etat espagnol de prison pour les peuples niant l'identité nationale des Pays catalans.
Groupe séparatiste ayant officiellement renoncé à la violence en 2011, l'ETA est tenu pour responsable de la mort de 829 personnes au nom de la lutte pour l'indépendance du Pays basque.
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