International

Le collectif néerlandais des «nanas qui pissent» proteste conte le sexisme des toilettes publiques

Des dizaines de femmes néerlandaises ont entrepris d'utiliser les urinoirs des hommes pour protester contre le manque de toilettes publiques adaptées aux femmes. Cette mobilisation fait suite à la verbalisation d'une femme ayant uriné dans la rue.

Répondant à l'appel du groupe #zeikwijven (littéralement, "les nanas qui pissent"), des dizaines de Néerlandaises ont pris d'assaut les urinoirs publics des hommes et entrepris de les utiliser par tous les moyens possibles pour démontrer de manière humoristique à quel point ce type d'équipement était inadapté pour elles. Certaines d'entre elles ont ainsi posté leurs performances sur Twitter. 

«Problème résolu», a ainsi commenté une internaute, postant une photo de trois femmes imitant des hommes côtes à côtes dans un urinoir. 

Cette initiative intervient alors qu'une Néerlandaise a été condamnée à une amende de 90 euros, le 18 septembre, après avoir été aperçue en train d'uriner de nuit dans une allée d'Amsterdam en 2015, tandis que bars et cafés alentours étaient fermés. Un considérant du juge, estimant que la femme aurait pu utiliser les urinoirs destinés aux hommes, une action qu'il jugeait certes «pas agréable» mais «possible», a déclenché la colère et les railleries des féministes qui ont appelé à la mobilisation. La ville d’Amsterdam compterait en effet, selon elles, 35 urinoirs pour hommes et seulement trois toilettes publiques adaptées aux femmes.

Les photos prises à l'occasion de ce «premier jour national du pipi dans les urinoirs publics», seront transmises à la ministre néerlandaise en charge de l'Emancipation des femmes, Jet Bussemaker, accompagné d'une pétition déjà signée par 600 personnes.

Lire aussi : Agressions physiques, insultes... Une enquête révèle l’ampleur des violences à l’école en France