Le parti eurosceptique et nationaliste Alternative für Deutschland (AfD) a le vent en poupe dans la course pour les élections législatives allemandes qui auront lieu le 24 septembre. Avec de récents sondages qui le donnent entre 10% et 12%, contre 8% à 10% des voix début septembre, l'AfD se rapproche des scores annoncés du parti social démocrate (SPD) de Martin Schultz (à 23%) et se montre résolu à forcer sa chance.
Immigration musulmane et criminalité : l'AfD revient aux fondamentaux
Alice Weidel et Alexander Gauland, le duo qui dirige l'AfD, donnent le 18 septembre une conférence de presse commune sur le thème de prédilection du parti : immigration musulmane et criminalité.
Les partis majoritaires ont quant à eux exprimé leur inquiétude vis-à-vis de cette montée en puissance. Angela Merkel a évoqué ceux «qui ne savent rien faire sauf crier et siffler» et pour Martin Schultz, l'AfD est «un parti d'extrême droite» (un terme réservé aux néo-nazis en Allemagne) et «une honte pour la nation».
Merkel quasiment assurée de l'emporter
L'AfD a régulièrement fait parler de lui au cours de la campagne législative allemande, notamment lorsqu'un email attribué à la représentante du parti, Alice Weidel, a été publié dans la presse. Elle y brocardait le gouvernement d'Angela Merkel, les qualifiant de «porcs» et de «marionnettes».
Pendant ce temps le parti de l'actuelle chancelière caracole largement en tête des sondages avec 36% d'intentions de vote, même si c'est le niveau le plus bas depuis 1998 pour l'Union chrétienne démocrate (CDU).