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L'UE recopie un rapport de Monsanto pour prouver que le glyphosate n’est pas cancérigène

Plusieurs médias européens ont révélé qu'un rapport de l'Union européenne de 2015, qui concluait que le glyphosate utilisé dans le Roundup n'était pas dangereux pour la santé, reproduisait allègrement un rapport de Monsanto de 2012.

Plusieurs médias européens, dont BFM TV en France, ont révélé le 15 septembre qu'un rapport de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) de l'Union européenne (UE), publié en 2015 et concluant sur la non-dangerosité du fameux herbicide Roundup de Monsanto, comportait des passages entiers purement copiés... d'un rapport venant de Monsanto. 

Cette révélation survient au moment où les Etats membres de l'Union européenne s'apprêtent à se prononcer sur le renouvellement de l'autorisation de mise sur le marché du produit.

Au moins 100 pages du rapport de l'Efsa en question (sur environ 4 300), concernant notamment les éventuels risques de cancers ou l'impact sur la reproduction, s'avèrent être une copie au mot près d'un rapport déposé en 2012 par la multinationale agroalimentaire au nom de Glyphosate Task Force, un consortium d'entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate. Plus troublant encore, l'Union européenne déclare non fiables les études tendant à prouver la dangerosité du glyphosate, utilisant pour les contredire les mêmes arguments, mot pour mot, que Monsanto. 

Selon La Stampa et The Guardian, l’Efsa avait pourtant assuré que son rapport, élaboré pour l'occasion par l’agence sanitaire allemande BfR, était une évaluation objective de l'ensemble des travaux réalisés sur les effets du glyphosate sur l'homme. 

Le produit est en outre classé comme «cancérogène probable» par le Centre international de recherche sur le cancer, une structure créée par l'organisation mondiale de la santé (OMS).

Les pays de l'UE doivent décider le 4 octobre du renouvellement pour dix ans de l'autorisation de mise sur le marché de l'herbicide Roundup, dans le cadre d'un comité d'experts où chaque Etat membre de l'UE pourra donner sa position. La France a déjà annoncé qu'elle se prononcerait contre ce renouvellement. 

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